Printemps 2013 / cours sur « Les trois mousquetaires »

Calendrier de la session de cours :

  1. Le 12 avril : chapitres 1 et 2.
  2. Le 19 avril : chapitres 3 à 6.
  3. Le 26 avril : chapitres 7 à 11.
  4. Le 3 mai : pas de cours (Golden Week).
  5. Le 10 mai : chapitres 11 à 16.
  6. Le 17 mai : chapitres 17 à 24.
  7. Le 24 mai : cours annulé…
  8. Le 31 mai : chapitres 25 à 33.
  9. Le 7 juin :  chapitres 34 à 42.
  10. Le 14 juin : chapitres 43 à 51.
  11. Le 21 juin : chapitres 52 à 59.
  12. Le 28 juin (cours de récupération) : du chapitre 60 à l’épilogue.

Liens utiles :

Notes et références pour l’étude du texte :

  • Ch. 1, p. 21 : les huguenots (TLF, Wikipédia) ; l’histoire de la ville de La Rochelle (protentantisme depuis 1530, nouvelles taxes royales en 1541, mauvais accueil du roi Charles IX en 1565, augmentation de population après le massacre de la Saint-Barthélémy du 24-25/08/1572, blocus à partir de 1621, etc.) – voir aussi le chapitre 41, p. 634 et suivantes.
  • p. 22 : Don Quichotte, personnage de Miguel de Cervantès dans son roman de 1605 et 1615.
  • p. 23 : Charles de Batz-Castelmore d’Artagnan (le vrai…).
  • p. 26 : un vade-mecum (aide-mémoire, mémento, répertoire…).
  • p. 27-28 : un pourpoint, un haut-de-chausses, des aiguillettes, des crevés
  • p. 37 : la fable du Héron, de Jean de La Fontaine.
  • p. 42 : rue des Fossoyeurs, aujourd’hui rue Servandoni.
  • p. 43 : « échelle difficile qu’on appelle la faveur de cour » – de nos jours, on parle plutôt de l’échelle sociale, et même de l’ascenseur social, qui semble bloqué…
  • p. 43-44 : la Ligue, de la Saint-Barthélémy à l’entrée du roi Henri IV dans Paris.
  • p. 46 : « diables à quatre« , expression pour des individus très turbulents… voire maléfiques. Autre expression : « gens de sac et de corde ».
  • p. 47 : les séides, serviteurs fanatiques depuis Voltaire !
  • p. 47 : Devise de Louis XIV : nec pluribus impar = à nul autre pareil (ou supérieur à presque tous). Dumas dit de Louis XIII, avec un clin d’œil anachronique, qu’il est pluribus impar = aux autres pareil (non différent de la plupart), c’est-à-dire plus humain, plus tolérant pour les autres.
  • p. 52-53, puis 60, puis 77-78 : le baudrier de Porthos, superbement doré par devant, en simple buffle par derrière…
  • p. 53 : Aramis et son destin religieux.
  • p. 54 : Rochefort déguisé en capucin, c’est-à-dire caché par une capuche, mais aussi d’un ordre religieux proche de Richelieu. Depuis longtemps des capucins sont les confesseurs des rois et des reines…
  • p. 63 : Athos, blessé… alors qu’apparaît la désinformation de Richelieu : Tréville était en colère parce qu’il croyait vrai ce que Richelieu lui avait dit à propos de « ses » mousquetaires. Cela se reproduira souvent – par exemple, p. 70-71, puis au chapitre VI, dont c’est le sujet principal.
  • p. 68 : la lettre de recommandation est un viatique obligé. Aujourd’hui, on dirait plutôt un Sésame
  • p. 69 : « l’éraflure d’une balle » = un des signes qui permettent de reconnaître Rochefort. Mais, à propos de « balle », et donc de fusil, où sont donc les « mousquets » des « mousquetaires » ? Chez Dumas, ils semblent n’avoir et n’aimer que l’épée…
  • p. 70 : le renard symbolise et personnifie la ruse et la dissimulation, au moins depuis le Roman de Renart, oeuvre des XIIe et XIIIe siècles, qui est un ensemble de nouvelles satiriques en vers dans lequel le renard est un goupil qui s’appelle Renart.
  • p. 76, lieu de rendez-vous : entre les actuelles rues de Vaugirard, Cassette, du Regard et du Cherche-midi… Zone assez large qui a maintenant au centre la station de métro Rennes.
  • p. 79 : un butor est d’abord un oiseau… avant d’être le nom d’un célèbre écrivain contemporain, Michel Butor.
Étapes du cours du 26 avril :
  • Ch. II, p. 54-55 : Rochefort…
  • Ch. III, p. 59 : colère de Tréville…
  • Ch. III, p. 62-63 : la vérité ; Porthos…
  • Ch. III, p. 66-67 : conditions / mousquetaire
  • Ch. III, p. 69-70 : Rochefort, encore !
  • Ch. III, p. 73-74 : une lettre et… Rochefort !
  • Ch. V, p. 88-89 : rendez-vous et politesses
  • Ch. V, p. 92-93 : à 4 pour la première fois.
  • Ch. V, p. 95-96 : le cœur mousquetaire !
  • Ch. V, p. 98-101 : combat et issue.
  • Ch. VI, p. 103 : chez le roi, vite !
  • Ch. VI, p.106-108 : le roi s’amuse !
  • Ch. VI, p. 110-111 : Bernajoux
  • Ch. VI, p. 114-115 : Au Louvre, vite !
  • Ch. VI, p. 116-117 : deux seigneurs
  • Ch. VI, p. 119-120 : l’ennui du roi
  • Ch. VI, p. 121-123 : renseignements déformés…
  • Ch. VI, p. 125 : honnêteté de La Trémouille.
  • Ch. VI, p. 126-129 : récit au roi, et récompense.
  • Ch. VII, les couples maîtres-valets :
    • D’artagnan & Planchet (131) (56 occ. dans le premier volume)
    • Athos & Grimaud (132) (13 occ. dans vol. 1)
    • Porthos & Mousqueton (134) (17 occ.)
    • Aramis & Bazin (134-135) (8 occ.)
  • Le chapitre VIII marque le véritable début du roman (après arrivée à Paris, incidents qui révèlent les personnages et forment le groupe…)
  • p. 146 : idée de mission (pas encore aboutie ; deviendra une cellule de : renseignement, espionnage, police secrète, etc.)
  • p. 147 : entrée de M. Bonacieux (p. 154), modeste personnage, presque accidentel, par lequel nous entrerons dans des intrigues longues et profondes.
  • p. 154 : nouvelle apparition de Rochefort.
  • Chapitre IX, p. 158-159 : préventions contre les femmes (clichés)
  • p. 160 : D’Artagnan redéfinit la mission (devient le chef, ce qui sera confirmé p. 164 et 167)
  • p. 161 : catafalque (définition et images)
  • p. 163 : il faut sauver Mme Bonacieux !
  • p. 165 : par stratégie, d’Artagnan fait arrêter M. Bonacieux.
  • p. 166 : qu’est-ce qu’un alguazil ? C’est, en espagnol, un huissier de justice et/ou un agent de police… Le mot a été employé en France depuis longtemps, du fait de la présence d’Espagnols sur le territoire français. Victor Hugo le reprend en 1838 dans Ruy Blas (20 occ. dans la pièce). Vient de l’arabe al wazir, et donne aussi en français vizir (ministre) et argousin (gardien de prisonniers et de bagnards).
  • p. 166 : Aramis reconnaît la qualité du plan de d’Artagnan ; Porthos, non… Mais on jure quand même : « tous pour un, un pour tous ! »
  • Chapitre X, p. 168-169 : une souricière…
  • p. 172-173 : d’Artagnan entre dans la souricière pour délivrer Mme Bonacieux.
  • p. 177 : offre de service
  • p. 180 : entrevue avec La Porte
  • p. 181-182 : chez un « ami dont la pendule retarde »…

Étapes du cours du 10 mai :

  • Donc, après période d’exposition (époque et équilibre politique, personnages et les liens entre eux), premiers exploits et première fortune dépensée, arrive une période de misère et d’Artagnan conçoit que l’alliance des 4 doit servir à autre chose… Mais à quoi ? Des missions spéciales ? Lesquelles ?
  • Quand, incidemment, arrive M. Bonacieux (ch. VIII), dont les problèmes conjugaux (vulgaires) vont mener à des situations de grande ampleur, répondant aux vœux de d’Artagnan… (à partir du ch. X)
  • Chapitre XI, p. 184 : « en ce temps de facile morale » – comparativement à l’époque de Dumas ? Morale plus stricte, pudique ? prude ? Pudibonde ? || Faire son chemin « par les femmes »…
  • p. 185 : une « guimpe » de dentelle.
  • p. 186 : aparté du narr. à propos de M. Bonacieux (sans doute ajouté après coup pour éviter les critiques des lecteurs…)
  • p. 188-190 : inconnue dans le noir… encore un mouchoir(serait aussi un fil rouge à tirer)
  • p. 194-195 : Mme Bonacieux apprivoise d’Artagnan…
  • p. 197-200 : chevalerie, badinage (libertinage), romantisme – d’Artagnan au croisement des genres mais Dumas pris dans l’époque romantique propose une image déformée de l’époque de Louis XIII, plus proche de la bohême romantique des années 1820 que des relations humaines vers 1620… On dit que le roman d’Alfred de Musset, Cinq-Mars (1826), aurait grandement influencé Dumas.
  • p. 202 : Athos arrêté chez / à la place de / d’Artagnan ; cela devient une affaire d’état ! – Voir p. 227-228, 248-249, 251-258 – dialogues comiques à la limite de l’absurde…
  • p. 204-207 : après méprise due à la jalousie, d’Artagnan fait connaissance du duc de Buckingham et se met à son service (pour l’amour de la reine) = l’amour de Buckingham (romantisme, désobéissance, p. 209) VS l’intérêt de l’état français (réalisme politique, obéissance).
  • p. 210-216 : rencontre secrète entre la reine et Buckingham (après courriers cachés, messagers espions, déguisements, etc.)
  • p. 219 : la reine ne cède pas mais… donne un cadeau pour que Buckingham parte : une boîte. Même scène vue côté Richelieu : voir p. 240-242, avec contenu de la boîte : les ferrets offerts par le roi. (?)
  • Chapitre XIII : malheurs de M. Bonacieux…
  • p. 235 : portrait de Richelieu. Mention de La Rochelle et de ses projets politiques et guerriers (cf. 245, cf. 215 pour Bkg).
  • p. 236-239 : nouvel interrogatoire de Bonacieux, qui comprend qu’il est face à Richelieu.
  • p. 243-244 : Bonacieux retourné au service de Richelieu (exemple de sa politique, p. 246).
  • p. 261 : la reine a écrit quoi ? Amour VS politique – il faut savoir !
  • p. 268-271 : perquisition chez la reine et fouille… au corps !
  • p. 271-272 : joie du roi ; c’est le problème de Richelieu…
  • p. 274 : donner un bal et… demander à la reine de porter ses ferrets…

Étapes du cours du 17 mai : chapitres 17 à 24.

Pour résumer les chapitres précédents :
XII.208. Mme Bonacieux introduit secrètement Buckingham chez la reine,
XII.219. pour le faire partir plus vite, la reine donne à Buckingham des diamants (les « ferrets », qui étaient un cadeau du roi),
XIV.240. une suivante de la reine espionne pour le compte du Cardinal (voir portrait, XIV.235.),
– le Cardinal apprend ce don et décide deux choses : 1. XIV.246. faire voler une partie des diamants (via Rochefort en France et Milady en Angleterre) ; 2. XVI.274. faire organiser par le roi un bal où ce dernier demandera à son épouse de porter le cadeau qu’il lui a fait,
XVI.268. le roi fait fouiller la reine pour lui prendre son courrier,
XVII.278. le roi prévient la reine du bal et la prévient aussi (trop tôt) qu’elle devra porter ses diamants,
XVII.282. pour sauver la reine (récupérer les diamants), Mme Bonacieux veut missionner son mari, qui refuse XVII.288.  (il est devenu lui aussi un espion de Richelieu, XIV.244.),
XVIII.295.298.  d’Artagnan a tout entendu et se propose pour la mission en Angleterre,
XIX.307. Tréville déconseille à d’Artagnan de partir seul et autorise ses trois mousquetaires à partir avec lui,
XVIII.298.309.312.313. les mousquetaires et d’Artagnan reçoivent leur congé et préparent leur voyage XIX.316.,
XX.318.319.323. à cause d’embuscades sur la route, les trois mousquetaires sont immobilisés pour permettre à d’Artagnan d’arriver à Calais,
XX.324. pour avoir un permis de partir en bateau, d’Artagnan se bat avec de Wardes XX.326. et prend son identité pour valider le permis XX.328.,
XX.332. en Angleterre, Buckingham prévenu veut rendre les diamants mais XXI.337. voit qu’il en manque deux (volés par Milady),
XXI.337.339. Buckingham décide deux choses : 1. faire faire deux diamants identiques ; 2. faire interdire les départs de bateaux pour la France,
XXI.342. deux jours plus tard, d’Artagnan rentre à Paris très vite grâce au réseau mis en place (préalablement) par Buckingham XXI.344.,
XXII.350.353. la reine paraît au bal d’abord sans ses diamants, puis avec les 12 prévus (d’Artagnan a réussi à les rapporter),
XXII.354. confiant dans les propos du cardinal, le roi offre les deux diamants volés qui ne manquent pas à la reine…
XXII.354. le roi mécontent demande au cardinal de s’expliquer ; Richelieu dit que c’était une façon détournée de faire un cadeau à la reine,
– le roi et la reine sont heureux, Mme Bonacieux et d’Artagnan aussi, qui reçoit une bague de la reine en cadeau XXII.356.,
– le cardinal est furieux et c’est en grande partie contre d’Artagnan, qui ne se méfie pas assez,
XXIII.359. d’Artagnan reçoit une lettre de rendez-vous qu’il attribue à Mme Bonacieux,
XXIII.366. de Tréville lui demande deux choses : 1. aller rechercher ses mousquetaires .370. ; 2. se méfier de tout, des femmes .367.369. et du rendez-vous,
XXIII.372. Planchet veut dissuader d’Artagnan d’aller au rendez-vous,
XXIV.385. Où d’Artagnan découvre qu’on (Rochefort) a sans doute enlevé Mme Bonacieux…

Notes :

  • Chapitre XVII
    • p. 283 : Mémoires pour servir à l’histoire d’Anne d’Autriche de Mme de Motteville, favorite de la reine, écartée par Richelieu, rappelée après la mort de Louis XIII. Dumas dévoile ainsi une de ses sources.
    • p. 287 : « dix minutes avec le cardinal » – bonne expression !
    • p. 288-290 : vantardise & bêtise de Bonacieux (292, 293) VS discrétion & dévouement de Mme Bonacieux = couple créé par Dumas pour matérialiser la tension politique entre les deux partis rivaux.
    • p. 290 : Rochefort est partout et connu de tous… sauf de d’Artagnan = ressort comique et suspense : jusqu’à quand ignorera-t-il l’identité de son ennemi ? et pour quelle issue ?
    • p. 291 : Richelieu est « Satan » (plusieurs mentions dans le texte)
  • Chapitre XVIII
    • p. 298 : Mme B. rappelle à d’Artagnan que ses amis et lui ont un emploi et des obligations ! Alors qu’on ne les voit jamais au travail, cela servira plutôt à montrer l’intelligence et le dévouement de Tréville…
    • p. 300 : énième vue de Rochefort et énième réaction automatique de d’Artagnan (pavlovisme… comique)
    • p. 303 : progression narrative de la main serrée en écoutant « l’infâme » Bonacieux.
  • Chapitre XIX
    • p. 306 : nouveau cas de refus d’entendre un secret de quelqu’un d’autre (convenance et honneur) – fait partie de la boîte à outils littéraire du romantisme.
    • p. 314 : sur l’absurdité de l’ignorance des raisons de se battre – protestation ou fatalisme ?
    • p. 316 : importante note sur les « eaux », des stations thermales étaient déjà réputées mais la mer était pour les fous ! (pas de baignade touristique de vacanciers)
    • p. 316 : les 4 prennent de l’argent en même temps, renouvelant le geste (p. 166) d’un pour tous, tous pour un
  • Chapitre XX
    • p. 317 : intéressantes mentions des horaires de cheval : Paris-Chantilly en 6 heures ; p. 321 : Paris-Amiens en 22 heures (avec arrêts et embuscades) ; 325 : Paris-Calais, 60 lieues en 44 heures ou en 40 heures (soit 195 km ou 234 km – or il y a 236 km en ligne droite, donc Dumas s’exprime en nouvelles lieues de Paris, anachronisme) ; p. 347 : au retour, d’Artagnan fait la même distance en… 12 heures ! (de Saint-Valéry-en-Caux à Paris, seulement 190 km)
    • p. 322 : hasard ou complot, la paranoïa plane sur le voyage, Dumas laisse planer l’ambiguité…
    • p. 323 : pistoles et pistolets !
    • p. 324 : encore un cheval abattu !
    • p. 326 : la provocation et l’agression de de Wardes peut paraître injuste… mais c’est un homme du cardinal, ce que d’Artagnan peut déduire du fait qu’il a une permission.
    • p. 331 : à propos d’ l’Angleterre, on remarquera que Dumas ne décrit rien, ni des lieux, des mœurs  des discours, etc. Il ne recherche aucun réalisme mais plutôt une théâtralité centrée sur ses seuls personnages. On trouvera toutefois : une bonne organisation de la poste (relais de chevaux), la toute-puissance de Bckm et l’obéissance aveugle autour de lui (335, 338, etc.), qui contraste avec la France (?), l’élégance et l’opulence du palais (335)
  • Chapitre XXI
    • p. 336 : ressemblance du portrait (avant la photographie, inventée vers 1840-1847… Dumas joue sur la connaissance de ses lecteurs)
    • p. 337 : Buckingham appelle son joaillier et son secrétaire ! (autorité naturelle, ordres plus directs qu’en France…)
    • p. 338 : première mention d’une éventuelle guerre (déjà mention de Ré par Buckingham, 215, et par Richelieu, 235, 245)
  • Chapitre XXII
    • p. 349 : horaires détaillé de la procédure (sources en note)
    • p. 349 : échevins  = conseillers municipaux.
    • p. 350 : prévôt des marchands = sorte de maire de la ville ! (avec échevins)
  • Chapitre XXIII, le rendez-vous : après la mission en Angleterre et le bal historique, on revient aux aventures personnelles de d’Artagnan (en s’écartant des grands personnages historiques)
    • p. 359 : billet pour RV à Saint-Cloud.
    • 360-361 : danger de la banlieue le soir…
    • 367 : sur l’imagination romanesque… des femmes ! (mais c’est Dumas qui imagine…)
    • 368 : mise en garde de Tréville sur les dangers que court d’Artagnan (programmatique de la 2e partie du roman) et nouvelle mission (récupération des 3 mousquetaires perdus).
  • Chapitre XXIV
    • 379-381 : découverte des lieux saccagés
    • 383-385 : narration du vieillard
    • 386 : encore l’homme de Meung !
    • rouliers (au cabaret) : conducteurs de voitures qui assuraient le transport public des marchandises.

Le 31 mai : chapitres 25 à 33

  • Chapitre XXV
    • nouveau rapport à Tréville (décidément père symbolique et tutelle de d’Art.)
    • 391 : nouvel entretien avec M. Bonacieux
    • 393 : s’enferrer (Bonacieux se demandant s’il ne s’était pas…) : se prendre à son propre piège (on a compris que Bonacieux n’est pas très doué pour la psychologie et l’espionnage…)
    • en revanche, Planchet dit : « je suis physionomiste, moi » et c’est vrai, exemple p. 505, ch. 30)
    • urbanité
    • 397 : première étape du retour sur les lieux (où l’on retrouve Porthos, p. 399)
    • 399 : toast
    • 401 : une partie de lansquenet : jeu de cartes introduit en France par des lansquenets, mercenaires allemands des XVe et XVIe siècles. Et perdre son cheval (topos).
    • 404 : le secret de Porthos… une procureuse au Châtelet
    • 405 : rodomontades
    • 407 : motus et bouche cousue… Foulure (408)
    • 408 : gibelotte (plat de lapin cuisiné au vin) et matelote (plat de poisson cuisiné au vin).
    • 411-412 : le père de Mousqueton et l’ambivalence religieuse
  • Chapitre XXVI ; Aramis veut entrer dans les ordres… par dépit amoureux…
    • nouveau déplacement de d’Artagnan, avec son valet, ses aventures, ses pensées = donquichottisme comique… avec philosophie et tristesse nostalgique de d’Artagnan / Don Quichotte et évolution morale de Planchet / Sancho Panza.
    • casaque VS soutane
    • Aramis, en surtout noir, [coiffé d’une] calotte
    • discipline (martinet, ch. XXVII)
    • tétragones cuits = épinards (sorte)
  • Chapitre XXVII, la femme d’Athos
    • 454 : Athos aussi est resté où il était
    • boire à la bouteille et à la pièce (tonneau)
    • les contrescarpes et les bastions d’Athos
    • Satyres ivres des tableaux de Rubens (Silène et les satyres)
    • 466 : la femme d’Athos avait été marquée d’une fleur de lys (marque d’infamie, de condamnation d’une voleuse)
  • Chapitre XXVIII
    • maladie de cheval : la morve ou le farcin
    • Grimaud ne valant pas un ducaton
  • Chapitre XXIX
    • Sangsurer […] les pauvres plaideurs…
  • Chapitre XXX, Milady
    • La « femme de Meung », aperçue au retour d’Angleterre (p. 345) est la comtesse de Winter (p. 337)
    • 502 : d’une femme l’autre ! Athos souligne l’inconstance de d’Artagnan. 503 : d’Artagnan se défend en parlant de « se distraire »…
    • 504 : en attendant, tâcher de savoir… Milady. La bonne conscience.
    • 505 : et justement, la voici !…
    • 506 : méprise entre domestiques…
    • 507 : que d’Artagnan met à profit. Et épier une 2e fois Milady…
    • 509 : l’Anglais d’Amiens est le frère de Milady
    • 510 : rendez-vous derrière le Luxembourg.
  • Chapitre XXXI
    • 514 : duel…
    • 515 : qui arrange bien d’Art.
    • 516 : « dépouilles opimes » = le butin du vainqueur (butin pris sur le défunt et auquel a droit le vainqueur), aux laquais…
    • 517 : adresse de Milady – pour entrée officielle (préparatifs)
    • 520 : autre visage de Milady
    • 521 : enfin seuls !
  • Chapitre XXXII (parenthèse porthosienne / mauvais repas chez un avare – qu’en sera-t-il de l’équipement ?)
  • Chapitre XXXIII
    • 537 : Ketty…
    • 539 : dévoile les vrais sentiments de Milady et donne le courrier qui était pour de Wardes
    • 544 : caché dans une armoire, d’Art. entend ce que Milady répond aux questions orientées de Ketty
    • 547 : nouveau billet pour de Wardes
    • 548 : et c’est d’Art qui y répond… « indélicatesse » = manque de sensibilité ou de discrétion dans le comportement ; « infamie » = action ou parole honteuse, donc degré supérieur ; différence selon Dumas entre le 17e et le 19e siècles.
    • 549 : plan pour 8 jours – avant le début de la campagne militaire (rappel du compte à rebours, Cf. 443 et 487). On est donc fin avril 1627 (29 avril, Richelieu fonde la compagnie de la Nouvelle France, société privée de colonisation du Canada…), à quelques jours du départ pour le Siège de La Rochelle (voir extrait vidéo INA).

Le 7 juin :  chapitres 34 à 42.

Où en sommes-nous, dans le roman ?
Après (1) la rencontre entre d’Artagnan et les trois mousquetaires, (2) l’affaire des ferrets de la reine et (3) la campagne de récupération des mousquetaires, nous arrivons à une 4e grande partie qui est la préparation des équipements pour la campagne (Ch. 29 à 38), avant la 5e partie : la campagne de La Rochelle (à partir du ch. 41). Parallèlement, se développe, plutôt la nuit, la relation entre d’Artagnan et Milady…
Alors que la préparation est d’ordre privé et à Paris (chaque personnage essayant d’avoir de quoi se payer le meilleur équipement), le théâtre de la guerre est historique et se situe dans le sud-ouest de la France. Cela constitue donc un fort contraste thématique ; la 4e partie fonctionne comme un moment de calme (relatif puisque la disparition de Constance et les entrevues avec Milady créent de nouveaux dangers), une sorte de parenthèse d’insouciance (et de soucis matériels) avant une période de grand danger dont on ne sait pas qui reviendra vivant.
Outre les principaux personnages déjà connus (nos 4 amis et leurs valets, de Tréville, la reine, le roi, Richelieu, Buckingham) et de nombreux personnages de courte apparition, quelques personnages secondaires – des femmes – ont pris une grande importance, que soit pour aider d’Artagnan (Constance, Ketty) ou pour lui nuire (Milady).

Rechercher : « campagne », « équipement »…

  • Chapitre XXXIV
    • 554 : recherche de l’équipement… ou autre objectif.
    • 556-557 : Aramis touche un pactole…
    • 558 : retour du cheval de d’Art. – mauvais choix pour Porthos.
  • Chapitre XXXV
    • 563 : visite de d’Art.
    • 565-568 : retour de d’Art., alias de Wardes…
    • 569-570 : serait-ce la bague qu’Athos avait connue ?…
    • 571 : mais c’est de Wardes qui quitte Milady (et non pas d’Art.)
    • 572 : Dumas reparle des différences de mœurs 17e / 19e siècles…
  • Chapitre XXXVI
    • 575 : que répondre à l’invitation de Milady ? Sinon « oui »…
    • 577 : Milady compérée à Circé, fait de d’Art. un nouvel Ulysse !
    • 578-581 : voilà pourquoi Milady l’a invité…
    • 582 : faute de d’Art…. rattrapée de justesse.
  • Chapitre XXXVII
    • 585 : bilan de la soirée et continuation de la vengeance (Le Comte de Monte-Cristo est paru en 1844, pendant que Dumas écrit et commence à publier Les Trois mousquetaires !).
    • 586-587 : paroxysme de la duplicité, de l’intrigue et du mensonge à soi-même
    • 591-592 : d’Art. avoue son subterfuge (stratagème, machination, tromperie) et réaction de Milady, qui dévoile sa fleur de lys…
    • 593 : « une seconde fleur de lys » (voir 464) = fleurdelysage (marquage au fer pour prostituées et criminelles).
    • 594 : d’Art. doit s’enfuir sans ses vêtements et déguisé.
  • Chapitre XXXVIII
    • 597 : « l’autre » était-elle bien morte ? D’Art. fait douter Athos.
    • 598 : compte à rebours, encore deux jours (pour finir les affaires parisiennes et personnelles)
    • 599 : paradoxe de la guerre moins dangereuse que les femmes…
    • 600 et 606 : la bague « engagée » fournira de l’argent pour l »équipement. (chez un prêteur sur gage)
  • Chapitre XXXIX
    • 610-611 : encore deux invitations, apercevoir Constance et voir Richelieu…
    • 616 : Chaillot au 17e siècle, c’est la campagne, près d’un palais des Médicis.
  1. Le 14 juin : chapitres 43 à 51.
  • Chapitre XL : le cardinal reconnaît les qualités de d’Artagnan (625) et lui propose d’entrer à son service (626). Surpris, un peu tenté (630), d’Artagnan préfère tout de même rester fidèle (627) à ses engagements et à ses amis (il pratique l’intrigue et le mensonge quand c’est nécessaire mais il veut rester au service de causes qu’il juge dignes de lui).
    • Préparatifs de départ ; Milady désigne d’Artagnan à « deux hommes de mauvaise mine »… (633)
  • Chapitre XLI : important tableau politique à l’époque du siège de La Rochelle (634-636) et occupation de l’Île de  ; retard du roi pour maladie (juin à septembre 1627) ; point psychologique sur la situation de d’Artagnan (638-639) ; embuscade (640) ; mission de Monsieur (frère du roi) et nouvelle embuscade commanditée par Milady (646)…
    • 635 : dragonnades = persécutions contre les protestants ; des dragons (militaires) sont envoyés chez des protestants (qui doivent aussi les loger et les nourrir) pour les forcer à se convertir (abjurer),  sous la menace ou pire si besoin pour les opiniâtres ; il y en eut dans beaucoup de régions françaises dès les années 1660, puis de plus en plus à partir de 1681 et jusqu’à l’Edit de Fontainebleau en 1685 qui révoque l’Edit de Nantes de 1598 = fin officielle de la tolérance des Protestants sur le territoire du Royaume de France.
  • Chapitre XLII : fausse lettre de la part des mousquetaires (653) pour faire boire à d’Artagnan du vin empoisonné (655-658)…
  • Chapitre XLIII : situation géographique du commandement royal (663-665) ; rencontre nocturne des mousquetaires et de Richelieu et escorte (667-670)…
  • Chapitre XLIV : invention de Dumas (675) qui fait en sorte que les mousquetaires peuvent entendre, par le tuyau de poêle, la conversation entre Richelieu et Milady qui sont dans la pièce au-dessus ; elle doit partir en Angleterre (676) et faire renoncer (678) ou tuer Buckingham – ce que Richelieu ne dit pas… (680-681) ; Milady veut un ordre écrit (681) et faire tuer d’Artagnan – c’est du troc (684).
  • Chapitre XLV : Athos, alias le Comte de La Fère, revoit son épouse répudiée, maintenant Milady de Winter (688-691), et lui prend de force le billet de Richelieu (693), daté du 3 décembre 1627.
  • Chapitre XLVI : Richelieu fait construire la digue devant La Rochelle pour bloquer l’aide anglaise (datation implicite, décembre 1627). Les 4 mousquetaires (ou presque) doivent discuter mais ne peuvent le faire parmi les soldats (698) : ils font un pari (700) qui leur permettra en une heure, 1. de s’isoler avec un bon prétexte (702), 2. de se couvrir de gloire, 3. de déjeuner copieusement… Athos mène l’opération.
  • Chapitre XLVII : extraordinaire construction narrative de Dumas qui entrelace (polyphonie) le repas, la discussion de planification  entre les 4 amis (714-715, 718-719, 721-722, 726-727) et la défense du bastion (ordres d’Athos pour Grimaud) – c’est encore Athos qui dirige la manœuvre avec intelligence et bravoure. L’action militaire est en trois temps : le premier groupe ennemi, peu armé (710-712), le deuxième groupe, bien armé (715-717), l’envoi d’un régiment et la sortie du bastion, sans oublier le drapeau de fortune (722-725). Comique retard de compréhension de Porthos (725). Triomphe, pari gagné et rapporté à Richelieu, sacralisation du drapeau (728). Vente du diamant de la reine pour une cause qui la concerne (729).

Le 21 juin : chapitres 52 à 59.

  • Chapitre XLVIII : mise en oeuvre  du plan et écritures de courriers (731), après essai de d’Artagnan (733-734), c’est Aramis qui excelle (734-738) ; scène comique puis sérieuse pour le choix des laquais à missionner (739-741), avec délais (741). Étirement temporel de huit jours, retour de Bazin (743), et nouvelle focalisation sur l’angoisse du 16e jour (745-748). Billets de réponse, qui closent l’opération (744 et 748).

Comment combler le texte avant l’attaque prévue de Buckingham ? De nouvelles aventures des mousquetaires ? Non, ce serait répétitif ; leur temps s’écoule (743). Nous avons eu ce qu’il fallait pour 1. découvrir les plans de Richelieu et de Milady, 2. envoyer des messages pour les faire échouer. Il ne peut plus rien se passer d’essentiel de ce côté.
Dumas se tourne donc vers Milady et le futur… assassin de Buckingham.

  • Chapitre XLIX : en mer, avec Milady, décrite comme un monstre (750, 752, 757), puis stoppée (752), trompée (754), débarquée (754), emmenée de force par Felton, homme froid et ferme (753, 756), et enfermée (757) dans un château… de son beau-frère (760) – qui avait donc bien reçu le message des mousquetaires.
    • comparaison avec Judith, et Livre de Judith = Milady ennoblit sa mission pour se motiver, elle pense entrer dans le campement de l’armée ennemie pour aller jusqu’à son général (Holopherne) et l’éliminer (décapiter) pour restaurer le peuple juif (ici, son intérêt) – la réalité de son arrestation interrompt ce délire mais le recours à Judith reviendra sous une autre forme.
    • « château massif et isolé », « vaste mugissement » de la mer et « côte escarpée » (757) imposent un décor pour plusieurs chapitres : celui du roman gothique anglais (voir Horace Walpole et son Château d’Otrante, 1764) où se trouve (comme souvent = cliché de genre) la prison médiévale… Dumas reprend les clichés du genre (en déclin depuis 1820) et ouvre le théâtre de plusieurs chapitres successifs, qui vont former un roman dans le roman, structure baroque qui se développera logiquement en miroir avec la fausse confession de Milady à Felton…
  • Chapitre L : Milady ne comprend pas d’où de Winter tient la vérité (764, 767) ; elle est accusée de bigamie (768), ce qui rapproche le thème religieux. De Winter indique le terme, le cadre temporel : son départ pour le siège de La Rochelle dans 15 ou 20 jours (769) – délai qui sera fortement raccourci (évasion après 5 jours de captivité, suivi de l’assassinat de Buckingham, mais aussi p. 777). La fermeté directive de De Winter (770) puis son ironie et son incrédulité rendent vains tous les procédés de Milady ; elle devra donc essayer avec quelqu’un d’autre… Felton, pourtant prévenu (771).
  • Chapitre LI : parenthèse auprès du cardinal, qui attend l’effet de la mission de Milady (775) mais ne voit rien venir… et doit compter sur lui-même (776) et sur la digue (773). Il répugne au massacre rétrograde (775). Parallèle avec Louis XI et Robespierre (776) pour la campagne des billets. Episode de rencontre entre les mousquetaires et Richelieu parano (779), énervement pour une lettre (780-783) puis maîtrise de la situation (784). Lettre codée, en apparence anodine (785-786).
  • Chapitre LII : jour 1, se désespérer, être en colère, comprendre, mesurer… reprendre espoir (792). Feindre le malaise (force dans la faiblesse) (793). Felton (froid, réservé, poli) VS de Winter (hautain, railleur, ironique) (794-795). Milady perd mais identifie la faille possible de Felton : la religion et la compassion (796-798).
  • Chapitre LIII : jour 2, maladie feinte… et réaction sincère de Felton (800). Inspiration : elle devient protestante martyre (802), puritaine comme Felton,  après apostasie (804). Et Dumas ouvre le champ comparatif, qui isole la scène en la rendant intemporelle : Messaline (épouse de l’empereur Claude, nymphomane, dévergondée, comploteuse), lady Macbeth (encourage son mari à commettre des crimes) (804). Prières et chants… (805-808) pour troubler Felton (808).
  • Chapitre LIV : jour 3, Felton est pris au piège (813), informé de ce qui se trame (815), ce qui crée confiance et solidarité. De Winter sent le danger et veut accélérer le départ de Milady (818-819) – plus que 4 jours (821).
  • Chapitre LV : jour 4, Felton torturé mais pas encore mûr (823, 826). Milady protestante insiste la « volupté mystique » (829) et le puritanisme prophétique (830), et Dumas sur la mythologie intemporelle (Baal, ange, déesse, p. 827, Bélial, Sardanapale, 828). Une mission se dessine : sauver l’Angleterre (828). De Winter ne peut que constater (832), mais Felton est déjà dans la dissimulation (833).
  • Chapitre LVI : jour 5, Felton est mûr, il faut le programmer… Dumas invoque les 1001 nuits, Milady devient Shéhérazade. Il faut qu’elle raconte quelque chose pour survivre, qu’elle invente une histoire (841-861). Ce sera une mise en abyme baroque : la prisonnière raconte une histoire de prisonnière dans un château, droguée et violée… Le récit est rythmé par les interventions de Felton qui veut savoir qui est l’homme en question (846, 848, 857, 859, nous le savions déjà).
  • Chapitre LVII : Felton est informé, programmé, comparé au fiancé regretté (860) ; De Winter découvre la situation et Milady se donne un gentil coup de couteau (864) – couteau que Felton récupère…
  • Chapitre LVIII : renforcement de la prison médiévale (868), mais le roman baroque et gothique rebondit avec la spectaculaire évasion : tempête annonciatrice de changements (869), échelle de corde, barreaux sciés, sac d’or, barque, sloop, et explications avec datation (875). Mais où va-t-elle ? On retrouve le nom de Béthune (877), de quoi craindre le pire…
  • Chapitre LIX : Dumas recolle avec l’histoire officielle, fait assassiner Buckingham par Felton (882-885), fait arriver le messager d’Anne d’Autriche (888-890), fait venir aussi De Winter mais une minute trop tard (886)…

Le 28 juin (cours de récupération) : du chapitre 60 à l’épilogue

  • Sur les monnaies et les valeurs :
    • d’Artagnan reçoit 15 écus de son père (p. 26) – à comparer aux autres sommes (système de valeurs interne au roman) ; le reste est un ensemble de projections à partir d’hypothèses (équivalence écu, pistole, livre, prix du travail, etc.).
      • on compte souvent en écus (français) et en pistoles (espagnoles, présentes dans toute l’Europe, comme le dollar ou l’euro aujourd’hui). De 1580 à 1715 (?), l’écu d’argent vaut 15 sols, et 1/4 de l’écu d’or (donc 1 écu d’or = 60 sols = 3 livres).
      • Voir le système monétaire de l’Ancien Régime, qui aide à faire des conversions mais pas à comprendre la valeur des choses…
      • « En 1629, la journée d’ouvrier est payée 7 à 8 sous (sols) » (ici) – disons 8 ; si 1 écu vaut 60 sols, alors, d’Artagnan possède 60×15 = 900 sols, équivalent de 112 journées d’ouvrier ; sachant qu’un ouvrier d’aujourd’hui gagne environ 1000 euros pour 25 jours de travail par mois, d’Artagnan possède environ 4,5 mois de salaire d’un ouvrier, soit 4500 euros.
      • Mais si 1 écu vaut 15 sous (ici), alors d’Artagnan n’a que 1200 euros ! [dans ce cas, diviser par 4, tous les comptes suivants]
      • Donc, 15 écus, vers 1625, ça vaut entre 1200 et 4500 euros de 2013 (à peu près), soit 1 écu pour 80 à 300 euros
    • Le roi donne 40 pistoles (p. 128) = 40 écus ; valeur entre 3200 et 12000 euros… En tout cas, c’est presque trois fois plus que ce qu’a donné le père !
    • Gardons le meilleur compte : 1 pistole = 1 écu = 60 sols = 3 livres = 300 euros = 38.000 yens… Alors (p. 154) le père Bonacieux a 2000 ou 3000 écus de rente (c’est-à-dire les intérêts annuels d’un placement), soit 600.000 à 900.000 euros par an, ou 77 à 115 millions de yens, une moyenne de 96 millions par an, soit 8 millions de yens / mois ! Pas mal…
    • Valeur des ferrets : 1500 pistoles la pièce, selon l’orfèvre de Buckingham (p. 340), soit 1500 écus, 100 fois la dot de d’Artagnan, mais moins d’un an de rente de Bonacieux (qui pourrait donc s’acheter un ferret par an…) = 450.000 euros = 57,6 millions de yens (5 sen 7 hyaku-man en).
    • La bague de la reine : 800 pistoles (p. 367), puis 7000 livres (p. 729), soit 2333 pistoles, donc vendue beaucoup plus cher que l’estimation première… Ce qui fait 700.000 euros, ou 89,6 millions de yens.
    • Pour l’équipement d’Aramis (p. 556) : 300 pistoles = 300 écus = 90.000 euros = 11,5 millions de yens.
    • Le saphir de Milady valait 2000 écus à l’achat (par le père d’Athos, p. 600) – plus de 2 fois plus que la bague de la reine ? et revendue 500 pistoles (p. 606) = 500 écus = 150.000 euros = 19,2 millions de yens.
    • Pour tuer d’Artagnan, Milady donne 100 louis (p. 464) = 100 écus = 30.000 euros = 3,8 millions de yens.
  • Chapitre LX : jointure avec XLIX, dans le ton historique (Mémoires de Richelieu), puis retour au roman : focalisation sur les bateaux (celui de Milady et un autre ?, p. 894), et l’ennui du roi – qui déclenche la dernière partie : liberté des 4 mousquetaires (897) = à la recherche de Constance…
    • Dernier passage anonyme de Rochefort devant d’Artagnan (898-899)
    • Billet trouvé (interversion chronologique de Dumas, suspense…), p. 900.
  • Chapitre LXI : au couvent, Milady doit séduire l’abbesse (904-906), puis Constance (911-915)
    • Jusqu’à apprendre l’arrivée imminente des mousquetaires (916), mais d’abord de Rochefort (919)
  • Chapitre LXII : deux démons (titre), noter les noms « Milady » et « Rochefort », chacun trois syllabes mais aucune lettre commune, aucun son commun (opposés & complémentaires), chacun répète deux fois un son voyellique, mélodie…
  • Chapitre LXIII : dernières cartes de Milady, tromper Constance et l’emmener avec elle dans sa fuite (929-930, 934, 936)
    • On vient (937-938)
    • Mais Constance, dans sa constance (et sa naïveté) ne part pas (939), donc l’empoisonner (la constance de Milady)…
    • retrouvailles tragiques (940-943) et arrivée de de Winter (944) = 5 hommes pour la vengeance (945) ?
  • Chapitre LXIV : en fait, ils seront 6 (951-952, 963-965)
  • Chapitre LXV : nuit d’orage, bac (nécessaire ? ou symbolique : rôle de Charon, passeur ou nocher vers les Enfers…), mise en scène de procès, accusations solennelles (961-962) et boucle de l’histoire de Milady (965-966), que l’on à découverte à rebours (chiasme romanesque). Sentence, 967.
  • Chapitre LXVI : épouvante progressive devant le crime…970-972. Et exécution (973)
  • Chapitre LXVII : rencontre d’Artagnan – Rochefort, enfin ! (976)
    • D’Artagnan dit tout au cardinal – et conséquence (980-983). Avec Richelieu, comme avec Rochefort ou de Winter, on se bat par honneur mais pas pour tuer, et on se réconcilie (fraternité homophile) – à la différence de Milady, sur qui Dumas concentre sa misogynie ! (inclure Constance, car trop naïve pour survivre.)
  • Épilogue : séparation ; plus rien ne les tient ensemble, chacun va à sa petite carrière, à ses loisirs (c’était bien par Milady et contre Milady qu’ils étaient ensemble – à 4, puis 5, puis 6 contre une !). Et vingt ans après, il sera assez difficile de les motiver à reformer le groupe…

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