Cette promesse que je m’étais faite

mercredi 14 janvier 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Enfin ! C’est seulement samedi après-midi que je me mets à boucler ces trois derniers jours, écrits au fur et à mesure mais qui n’avaient pas encore reçu mon bon à tirer virtuel. Ça m’a fait du bien, de n’avoir rien à poster trois soirs de suite — de laisser tomber. Mais en même temps, chaque jour, je vois et je sens le poids de ce qui s’accumule. À moins d’accepter de vraiment abandonner ces jours à leur sort, pas spécialement triste, et qui n’est rien d’autre que l’oubli total. Certes, je saurais par recoupement qu’il y a eu les derniers cours, mercredi et jeudi, que je suis revenu à Tokyo, que j’ai préparé le cours sur Histoire d’O. Mais n’aurais-je pas perdu tout à fait la mémoire de la réplique à Andreas, ci-dessous, ou l’amusement d’avoir projeté un court-métrage de Godard, Une Histoire d’eau, aux étudiants du séminaire, ou le plaisir de détailler les offres d’appartements à louer reçues jeudi soir ? Et franchement, à choisir, je sais bien que ce sont ces derniers petits faits qui sont les plus importants de ces deux jours…

Un cours, mon préféré, qui s’achève lui aussi.
Ce matin, Andreas est allé visiter une maison (nous sommes sommés de quitter à même date les appartements de la fac, qui vont être détruits). Assez emballé, il me propose de l’habiter avec lui, pour partager le loyer. L’idée est bonne, d’autant que l’un comme l’autre, on ne passe pas le week-end ici. Le hic, c’est qu’elle est en bois, toute en bois, traditionnelle, et qu’après la mort d’un ami et collègue dans sa maison en bois bien pliée par terre dans le tremblement de terre de Kobe, je me suis juré de ne jamais habiter une maison en bois. J’avais un peu oublié cette promesse que je m’étais faite il y a plus de dix ans, en janvier d’ailleurs, mais à l’écoute d’Andreas, elle s’est à nouveau dressée devant moi, indiscutable — je n’habiterai pas une maison en bois. Et j’ai déconseillé à Andreas de le faire…

Je suis heureux et fier : j’ai eu l’occasion de mettre en relation deux écrivains que j’apprécie beaucoup, sur la demande d’un des deux, lisant que je parlais parfois de l’autre. Après, c’est à eux de jouer. Mais leur connexion est passée par le Japon !… Je ne dis pas qui ; on verra.

Publié dans le JLR

6 réponses à “Cette promesse que je m’étais faite”

  1. F dit :

    Modiano a écrit à Volodine ?

  2. Berlol dit :

    Ça, ce serait fun ! Mais je ne suis pas en contact avec le premier…

  3. Avec un peu de dextérité, on peut imaginer une petite moulinette (un programme) qui reprendrait les tags du JLR et les associerait deux à deux, puis entrer quelques restrcitions, écarter les morts par exemple, ou les incompatibilités évidentes (difficile d’apparier Assouline par exemple) et donc on finirait par trouver, ce serait très web 2.O comme façon de faire mais pas très poétique.

    En tout cas c’est très gentil de ta part de n’avoir pas donné à Christine Angot, qui pourtant t’en suppliait sûrement, mon adresse de mail.

    Amicalement

    Phil

  4. Berlol dit :

    En effet, c’est mieux pour toi, je crois…
    Bonne idée, la moulinette !

    Bien à toi.

  5. F dit :

    Philippe Sevestre ne se rappelait plus son propre email ? (il compte pour deux!)

  6. Berlol dit :

    Voilà un centaure de Philippe De Jonckheere et d’Alain Sevestre ! Littérairement, ça devrait pulser !…