Trois fois rien avec des airs

dimanche 25 janvier 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Lessives dominicales et tout qui sèche très vite.
(Pas comme au Vatican, où l’on s’apprête à recycler le linge sale, fétide et entaché de négationnisme).

Courses au supermarché Kitchen Court, pour ensuite prendre notre pain en face chez Kayser. T. fait remarquer que, bien que la présence de Kayser fasse de l’ombre à la boulangerie du supermarché (dont ce qui s’appelle pain est tout à fait quelconque, carré et vaguement britannique), ce dernier récupère quand même une clientèle qui souhaite acheter du bon vrai pain sans courir après jusqu’à Kimuraya ou Yoshiya pour le reste des courses — clientèle qui, à l’évidence, dépense beaucoup plus dans le supermarché qu’elle n’aurait dépensé dans sa boulangerie quelconque, à supposer qu’elle vînt jusque là en l’absence de Kayser. Je me comprends. En même temps, la boulangerie du supermarché n’a pas l’air de chômer, ce qui veut dire que sa clientèle ne s’est pas détournée pour aller en face chez Kayser, soit parce que c’est plus cher, soit parce qu’elle ne voit pas la différence, soit les deux. Et tout est pour le mieux. Sauf que notre budget pain a littéralement explosé depuis trois mois. Ceci dit, on mange moins de viande, alors…
Et puis je retourne à mes copies.

« Le lendemain, je suis « convoqué » à l’Élysée par Jean-Louis Bianco, qui, bien qu’étant un « copain d’avant », me « remonte les bretelles » en me rappelant que la France a un projet concurrent qui est un enjeu industriel important (par exemple pour Thomson), et que mon rapport constitue une trahison des intérêts de la France. Je découvre une contradiction profonde de la situation du groupe dans lequel je travaille et décide de mettre mon mouchoir par dessus. Quelques temps plus tard le fameux projet TDF1 de super satellite Français sera un flop retentissant […] »

La biographie de Léo Scheer continue de me surprendre. Plus il avance, plus je comprends pourquoi il a tant d’ennemis dans et hors du monde littéraire. Pas vous ? Et qui, de sa stature, raconte frontalement ce dont il a été le témoin ? Je dis frontalement parce que c’est ce qu’il fait, je pense aussi que c’est sincère et que s’il racontait des craques, certains des témoins feraient publier des démentis… Raphaël Sorin le ferait bien, en tout cas il aurait des choses à dire. Mais ses Lettres ouvertes font dans la dentelle, Sorin, côté bio, il minaude. Il y a des bribes qui semblent lui échapper quelquefois, jusque dans des commentaires sur Ramon Fernandez. Mais tout cela est très contrôlé, je crois. Un côté à se faire prier pour montrer trois fois rien avec des airs profonds. Et pourtant, je suis sûr que s’il s’en donnait la peine, il pourrait nous faire un des meilleurs blogs littéraires. (Parce que franchement, ce n’est pas avec le top de Wikio que je vais me nourrir…)

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Publié dans le JLR

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