Se flinguer à tous les repas

lundi 26 janvier 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Je viens d’apprendre d’une de mes alertes Google qu’un (petit) livre de Claude Simon sortait chez Minuit (Archipel et Nord, deux textes parus en Finlande en 1974). Bonne nouvelle, encore que ce n’est plus de ce côté là que j’attends de la nouveauté. Les premières pages laissent entrevoir une forme proche de celle de Femmes (repris en Chevelure de Bérénice sans les toiles de Miró), courts paragraphes descriptifs, ici de géographies colorées, entrecoupées de fulgurances analogiques.
Et ce, le jour-même où je suis en train, avec un retard impardonnable, de revoir mon intervention de mai dernier pour publication très prochaine. Relecture et réduction de 10 % achevée aujourd’hui ; la suite demain.

Chez Minuit encore, dans moins d’un mois, un nouveau titre de Robbe-Grillet, La Forteresse, sous-titré Scénario pour Michelangelo Antonioni, avec également les premières pages.
Je les ai commandés tous les deux, ainsi que le Bayard et le Viel, bien sûr, et pas mal d’autres. J’espère avoir un peu plus de temps pour les lire…

À part aller déjeuner au Saint-Martin et prolonger la rue pour les gâteaux du thé de quatre heures chez K. Vincent, nous passons la journée chacun devant son ordinateur.

La nouvelle grille de TV5 Monde, horaire Japon, est encore plus moche qu’avant. Plus belle la vie, dont je m’amusais pour la bien-pensance et la ringardise, et Rumeurs, peut-être la meilleure série que j’aie connue, sont renvoyées à des heures impossibles (en milieu de journée). Du coup, entre 20h30 et 21h30, il n’y a plus que des magazines d’information, Arte Reportages et Géopolitis. Du sérieux. De quoi se flinguer à tous les repas.
Je vais voir à me procurer Rumeurs en passant à Ottawa…

Chez Léo Scheer encore, cette bonne phrase de Marc-Édouard Nabe, même si je ne suis pas d’accord avec le reste de son brulôt :

« La France tout entière est imbibée de racisme comme une éponge de vinaigre.»

Ai découvert le twiller Croisade de Thierry Crouzet aussi. Pas le temps de lire aujourd’hui, juste une vingtaine de lignes, déjà le principe m’intéresse…

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Publié dans le JLR

8 réponses à “Se flinguer à tous les repas”

  1. F dit :

    tu seras à Ottawa pour les journées de juin organisées par Christian M ? je passe devant ses étudiants le 16 mars pour leur parler de ma propre traversée du Nouveau Roman (j’essayerai de citer une fois ARG, mais ce sera plutôt sur Simon Sarraute et alentours dont Gracq), en guise d’intro…

  2. Berlol dit :

    J’y serai en effet (si le ciel ne nous tombe pas sur la tête).
    Bonne chance pour mars et tes souvenirs de traversée ! J’espère que tu nous en feras profiter…

  3. F dit :

    on essayera ! (les 4 premiers jours, on m’offre visite des « Maritimes », depuis Moncton…) et à Ottawa ai rencontre prévue à la prison, le matin, avant les étudiants de CM l’aprem ! – et dois rédiger un papier pour rejoindre vos interventions à ce colloque, alors que je constate impossibilité de plus en plus radicale pour moi à réouvrir R-G, les yeux arrogants du bonhomme, quand Lindon avait tenté de me présenter à lui, s’interposent toujours – plus impossibilité définitive à cet étalement de sous-érotisme via dépeçages genre série américaine de bas étage, la rigueur de langue ne sauve pas tout – alors que je ne cesse de relire plus haut et mieux Simon et Sarraute

  4. F dit :

    faux lien sur tes révisions « cosmétique » (le bon URL devait être dans les 10% supprimés ?!)

  5. Berlol dit :

    Ça y est, le lien est rétabli, un problème d’adressage automatique qu’il faut corriger à chaque fois…
    Pour ARG, je ne te comprends pas. Ou je comprends trop bien.
    Conseil d’un ami qui a aussi des problèmes avec les écrivains quelque peu imbus : lire les livres et oublier l’homme (comme pour Sollers, Céline, et pas mal d’autres…).

  6. F dit :

    oui, on se comprend, bien sûr – mais justement, jamais réussi à accepter le conseil en question, c’est plus fort que moi

  7. J’abonde volontiers dans le sens de Berlol. Il était sûrement plus recommandable d’être l’ami de René Char que celui de Céline, et pourtant c’était plutôt ce dernier qui était touché par la grâce, tandis que les écrits du premier apparaissent plus laborieux (je sais c’est sûrement hérétique de dire des choses pareilles).

    Je ne doute pas que ARG était un type puant, mais quand même « le Voyeur » c’est quelque chose.

    Il y a très longtemps, Robert Frank m’a raccroché au nez, alors que je tentais de lui demander un rendez-vous pour vérifier auprès de lui quelques détails de mon mémoire. Sur le coup j’étais pétrifié, et puis j’ai ré-ouvert « the lines of my hand » et je n’y ai plus repensé.

    Amicalement

    Phil

  8. Berlol dit :

    Oui, c’est toujours difficile à vivre et à comprendre. Mais nous-mêmes, si nous devenions célèbres, il y a 50 % de chances pour que nous prenions la grosse tête…