Certaine distance, non sans ironie

jeudi 29 janvier 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Courses à l’Odakyu de Shinjuku et au Miuraya d’Iidabashi (on avait oublié de passer la commande de notre livraison hebdomadaire). Déjeuner dans un des nouveaux restaurants de Kagurazaka, où nous avions toujours vu trop de monde, et beaucoup de fumeurs le soir. Apparemment c’est non-fumeur le midi, et le teishoku est très bon. Un peu rustique mais très bon.

Enfin, après deux dernières heures de travail et de relecture, tout est calé, citations de Claude Simon, extraits des tableaux annexes. Et j’envoie à Pascal Mougin qui dirige le volume.
Enfin, je peux regarder la deuxième époque du Napoléon de Sacha Guitry, et je vais pouvoir rendre le coffret. Mais quel excellent film ! Même si j’aimais beaucoup Daniel Gélin dans la première partie, j’ai trouvé la suite encore meilleure. Ou alors c’est parce que je l’attendais depuis plusieurs semaines…
Enfin, je décide de n’être pas victime d’une mystification, de faire confiance à N., qui met d’ailleurs, peu après, sa photo en ligne. Des souvenirs remontent… Version humaine de la longue traîne.

« Voilà, Anatole, ce que j’aimerais que vous vous représentiez : mon esprit courant se réfugier puis s’apaisant au bord des falaises, dans les dunes, les landes tapissées de bruyère où il devenait une contrée fade et tranquille ou plutôt non : là-bas, pris dans l’étau des rafales venues de l’océan, mon esprit se réveillait, s’ouvrait, s’émerveillait, laissait le vent pénétrer jusqu’à ses replis les plus discrets, les plus secrets, et c’est alors que, oui, c’est alors que, lui emboîtant le pas, mon corps renaissait.
Il fallait accepter de mourir pour vivre dans notre maison et je ne voulais pas de cette vie de presque morte. C’est sur les falaises, le corps vacillant sous le vent, l’esprit empli des histoires que me racontait grand-père de retour de ses promenades, que j’ai décidé un jour de partir, pour de bon. Je ne leur dirais rien. Je ne laisserais rien paraître du tour que je m’apprêterais à leur jouer. Je prendrais sous mon lit ma valise déjà prête. Ils trouveraient au matin ma chambre vide.» (Frédérique Clémençon, Traques, p. 43)

À la FNAC, le livre s’appelle Traqués. Sans commentaires.

À propos de la grève, les médias montraient dès hier beaucoup de gens qui étaient prêts à s’en arranger (transport, enfants, etc.).
Pas sûr qu’il y a six mois ou un an les journalistes auraient choisi cet angle. De même les commentaires sur les déclarations gouvernementales et umpesques, avec une certaine distance, non sans ironie (que ce soit France 3 ou France Info).

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Publié dans le JLR

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