Mère de la démotivation

mardi 1 décembre 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Si je n’écris pas tous les jours, je n’écris pas. Tous les jours.

En survolant les statistiques… Étrange requête que celle qui a mené quelqu’un dans mes pages ce matin : « croire volodine ».
S’agissait-il vraiment de s’interroger sur la possibilité de croire Volodine ? Qu’il y ait donc quelque chose à croire dans son œuvre ? Question non dénuée d’un charme étrange. Presque tentante. Ou alors était-il question, plus platement, de trouver des occurrences du verbe croire dans des avis ou articles sur Volodine ? Voire dans des textes de Volodine ?
Quoi qu’il en soit, les requêtes témoignent. Je ne les méprise pas. Elles révèlent une étonnante diversité humaine des questionnements et des situations, une inimaginable infinité dont j’espère de temps en temps apprendre quelque chose — comme la lueur furtive d’une étoile lointaine nous fait soudain entrevoir l’existence d’autres points de vue possibles.

Après le shinkansen et des cours sans grand intérêt (la proche fin du semestre est mère de la démotivation…), il y a les deux dernières parties du documentaire Apocalypse sur TV5 Monde, englobant les années 1942 à 1945, de la bataille de Stalingrad à la reddition inconditionnelle de l’Allemagne puis du Japon. Survol certes rapide, mais narration sobre sur des documents que, pour la plupart, je n’avais jamais vus (sans être spécialiste, on en a toujours déjà vu beaucoup, mais…).
Et puis me rendre compte que ce que j’avais appris à l’école et après, honteusement insuffisant, écartait presque complètement les fronts de l’est et du Pacifique.
Un doute tout de même : la sorte de justification des bombes atomiques. Ce serait parce que les Américains auraient craint de perdre un million d’hommes dans un débarquement au Japon, face à des descendants de samouraïs qui n’accepteraient jamais de se rendre. Bien sûr les Alliés en avaient marre de cette guerre qui durait depuis six ans, de tous ces massacres à cause du nationalisme et du racisme. Mais la perspective d’un isolement puis d’un blocus jusqu’à épuisement d’un Japon déjà à genoux était-elle tellement impossible ? Ou est-ce encore un mauvais tour de mon ignorance ?…

Tags :

Publié dans le JLR

2 réponses à “Mère de la démotivation”

  1. vinteix dit :

    juste d’un mot par rapport à ce que tu dis à la fin de ton billet… tu sais bien qu’il y avait aussi les Russes « de l’autre côté » ! (c’est l’autre grande « justification » des USA, évidemment tacite et officieuse).
    Mais quand on découvre, comme récemment, l’hypocrisie de certains pactes autour de l’arme nucléaire (entre Japon et USA dans les années 60), tout (ou presque) semble permis dans le machiavélisme…

  2. vinteix dit :

    ça aussi (ce genre de pacte secret), ce serait PRESQUE « mère de la démotivation »… si nous en venions à perdre de vue l’impérieuse nécessité de la résistance et un certain désir ou devoir, malgré tout, d' »organiser le pessimisme », comme disait W.Benjamin.