Corde raide mêmement glissante…

vendredi 4 décembre 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Enfermé avec T. et Flaubert — le bonheur.

Le cours de demain à l’Institut, qui sera l’avant-dernier, s’annonce catastrophique. Il faudrait que je traite de l’épisode dit du Club de l’Intelligence et de plusieurs autres passages importants de la 3e partie. À propos de 1848, de février et de juin, je voudrais citer Prosper Mérimée, Maxime Du Camp, Victor Hugo, Louis Blanc, Alphonse Lucas et montrer des manuscrits de Flaubert… Mais bien sûr presque tout cela sera impossible ; je n’aurai que deux heures.

Plus tard, en ligne :

« Lutteurs et funambules devaient réjouir cette journée de festivités au palais. Mais le préparateur étourdi se trompa : il huila les corps des funambules. Le spectacle n’en fut que plus apprécié et depuis, sur ordre de notre souverain, cette méprise est devenue la règle.» (Éric Chevillard, L’Autofictif, n° 738)

Corde raide mêmement glissante…

« Là-bas, deux imperméables avaient surgi des ténèbres de l’appartement et ceinturaient un équilibriste qui refusait de se laisser convaincre. La bagarre était inégale. Elle avait pour but de faire monter le récalcitrant sur l’étroite margelle au-delà de quoi bruissait un gouffre. D’une manière ou d’une autre, les imperméables y réussirent. Les yeux blessés par le rayonnement des projecteurs, étourdi par les manchettes savantes des frondistes, un être qui n’avait rien d’un acrobate haletait, se passait la main sur la bouche, se massait l’épaule gauche, attendait la suite. […] Puis le funambule inexpert chavira soudain et s’écrasa sept ou huit mètres plus bas.» (Antoine Volodine, Alto solo, Paris : Éditions de Minuit, 1991, p. 111-113)

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