L’émotion niaise de l’être-au-Japon

samedi 19 décembre 2009, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

À l’heure où Copenhague confirme qu’il y a bien une Terre pourrie au royaume de Danemark… je dormais profondément. Car point n’était besoin de me lever à six heures du matin. Ou alors c’eût été pour finir l’enregistrement des épisodes de Bouvard et Pécuchet, ou pour écouter la présentation du livre de Pierre-Marc de Biasi, Une Manière spéciale de vivre, dans Jeux d’épreuves de samedi dernier
Allez ! Sans prétendre à la science de ce dernier, voici tout de même, modestement, la compilation des 10 séances de cours sur l’Éducation sentimentale, avec lien au billet du jour, rappel du mot étudié, lien au document audio :

  1. le 10 octobre | héritage | audio
  2. le 17 octobre | républicain | audio
  3. le 24 octobre | désœuvrement | audio
  4. le 31 octobre | hasard | audio
  5. le 7 novembre | bêtise | audio
  6. le 14 novembre | personnages | audio
  7. le 21 novembre | rêve | audio
  8. le 28 novembre | peuple | audio
  9. le 5 décembre | [pas eu le temps] | audio
  10. le 12 décembre | rêve | audio

Après le déjeuner au Saint-Martin, la sieste et des courses, je finis la deuxième lecture d’Alto solo, la prochaine sera pour la prise de notes, pendant les vacances, en vue du cours qui aura lieu les samedis 9, 16, 23, 30 janvier et 6 février 2010, comme d’habitude de 10h à 11h50. En espérant que tout ce travail ne sera pas vain. En effet, s’il y a toujours des inscrits pour les cours portant sur des œuvres classiques, c’est beaucoup moins évident pour des textes contemporains. Il en résulte que le programme des cours propose très peu d’auteurs récents… et que des gens se plaignent de l’absence de la France d’aujourd’hui dans le programme des cours culturels (je ne parle pas des cours de langue qui sont maintenant truffés de séquences d’actualités télévisées — la simple manipulation du matériel et les nécessaires commentaires de cadrage des actus faisant perdre plus d’un tiers du temps du cours). Et ce ne sont pas les tournées de Marc Lévy, Muriel Barbery, Philippe Claudel ou les séances à huis clos avec Le Clézio qui vont y changer grand-chose — rencontres dans lesquelles l’émotion niaise de l’être-au-Japon et la célébration du succès des ventes prennent généralement le pas sur l’étude des contenus.
Antoine Volodine étant un inconnu au Pays du Soleil levant, il est possible que je me prenne une veste avec quatre inscrit, une convocation dans le bureau du directeur des cours qui va m’expliquer que la crise étant ce qu’elle est, etc., et qu’on n’en parle plus. Et ce sera miracle si l’on me laisse passer à Zazie dans le métro en avril… Un tel fiasco serait d’ailleurs dans l’ordre des choses post-exotiques, où la réception des œuvres tient souvent à la présence d’une ou deux personnes, même pas toujours vivantes, dans un endroit déserté, un monde en ruine…
Mais nous n’en sommes pas encore là. Il faut résister. Seuls ceux que j’aime, relayez mon appel ! (Les autres, on s’en fout.)

Tags : , , , , , , , ,

Publié dans le JLR

Une réponse à “L’émotion niaise de l’être-au-Japon”

  1. PhA dit :

    N’empêche, belle entreprise !