Les raisons de ce licenciement

jeudi 16 septembre 2010, à 6:26 par Berlol – Enregistrer & partager

La Lettre de France Culture, quoique quotidienne dans mon courrier, n’annonçait pas le licenciement de Pascale Casanova. Je m’en suis désabonné.
Je ne connais pas les raisons de ce licenciement. Je l’ai appris par François Bon sur Facebook et Mediapart hier. Mais je n’imagine pas que ce ne soit pas en rapport de près ou de loin avec le climat politique, la radio comme la télévision étant maintenant sarkozante, c’est-à-dire à la solde du pouvoir. C’est peut-être bien pour elle, pour Pascale Casanova, je veux dire. De partir.

De ses Mardis littéraires, de ses Jeudis littéraires puis de ses Ateliers littéraires, j’en ai écouté et enregistré des dizaines, sinon centaines. À vérifier. Par elle, comme par Alain Veinstein et peu d’autres, c’est ainsi la parole de dizaines d’écrivains qui est arrivée jusqu’à moi depuis que je suis au bout du monde et que ce n’est plus le bout du monde, précisément.
Elle avait été annoncée à Cerisy cet été, pour le colloque Volodine, il me semble, mais ça ne s’est pas confirmé. Moi qui pensais pouvoir enfin la rencontrer. Je n’ai pas toujours été tendre avec elle. Parfois son mode d’intervention m’énervait, me semblait déplacé, exagéré, ou brouillon, mal articulé. Sans parler de sa méconnaissance — son mépris ? — pour l’internet. Ce que j’ai écrit à certaines occasions n’empêche cependant pas que je sache ce que je lui dois. Et que sa pointure intellectuelle et littéraire sera toujours supérieure, par exemple, à celle d’un François Busnel, qui a pris du galon depuis que je le critique mais qui est toujours aussi obséquieux, flagorneur et creux (j’ai vu récemment à la télé qu’il se croit provocateur parce qu’il complimente à l’envi des invités qu’il pense présenter pour la première fois aux masses).

Du coup, si radio et télévision proposent de moins en moins de qualité et de liberté de parole, d’opinion et de ton, il ne faut peut-être pas que je cesse complètement ce journal littéréticulaire, dont la raison première était précisément de faire passer — modestement — de l’information littéraire. Je vais donc m’y remettre. C’est-à-dire me remettre à lire…

Et Ce soir ou jamais, comment ça se passe ? Allons voir la reprise…

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Publié dans le JLR

2 réponses à “Les raisons de ce licenciement”

  1. Berlol dit :

    Eh ben, la reprise de Ce soir ou jamais, elle est très bonne ! Entre autres sujets du 13, Hortefeux et Sarkozy en prennent pour leur grade, via Despentes, Gatlif et quelques autres…

  2. PhA dit :

    C’est une bonne nouvelle. (Le dernier paragraphe.)