Resté plus longtemps au four

jeudi 9 décembre 2010, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Mireille Calle-Gruber met la dernière main à Claude Simon, une vie à écrire, biographie qui paraîtra en 2011. Il en est rapidement question dans Du jour au lendemain du 8. Mais quel est ce ton que prend Alain Veinstein avec elle ? Il commence l’entretien en évacuant l’universitaire pour ne prétendument s’adresser qu’à l’écrivain. Plus loin, il sous-entend que c’est à fréquenter de grands écrivains (Butor, Simon, Cixous, Quignard, etc.) qu’elle se serait dit qu’elle aussi pouvait écrire. Limite sarcasme, à moins d’une déjà belle connivence entre eux deux, ce dont l’auditeur n’est pas informé. Vague impression aussi qu’il n’a pas vraiment lu le livre pour lequel il l’invite, Consolation — quelqu’un lui aurait-il fait une fiche ? En plus, il l’appelle tout le temps Carl-Gruber…

Mon soutien moral à Régis Jauffret. N’étant pas écrivain, je n’ai pas la possibilité de signer la pétition des écrivains. Comme s’il fallait être écrivain, et déjà d’une certaine pointure, pour avoir le droit de signer telle pétition… Mais je lui ai quand même envoyé un petit mot via son profil Facebook — si c’est véritablement le sien.

Merci à Christine de m’avoir fait découvrir l’existence de l’exposition France 1500. Je crois que je pourrai y aller avec T. le 26.

Sinon, le feuilleton Stephen King on the radio, de Christophe Fiat, c’est plutôt pas mal !

Samedi matin, ce sera déjà le dernier cours sur Les Mots de Sartre. Impossible de commenter une quarantaine de pages en moins de deux heures ; il faut que j’en dégage l’essentiel. Allez, je m’y mets.
Dois-je commenter qu’il est né à dix mois ? Comme disait sa mère : « mieux cuit que les autres, plus doré, plus croustillant pour être resté plus longtemps au four. » (p. 179)


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Publié dans le JLR

3 réponses à “Resté plus longtemps au four”

  1. cjeanney dit :

    J’ai aussi entendu l’émission et admiré la patience de Mireille Calle-Gruber qui répondait avec bel effort de gentillesse et sourires à ces questions insensibles et/ou utilitaires/mécaniques (limites bornées, pour résumer).

  2. christine dit :

    J’ai toujours trouvé que Veinstein avait une façon pénible pour les écrivains invités (quoique parfois (pas toujours) amusante pour les auditeurs) de poser ses questions.

  3. PhA dit :

    A dix mois ? J’avais oublié ce point presque commun à dix jours près.