Verticale majesté des cryptomères

mardi 21 décembre 2010, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Vendredi 17 décembre, journée à Ise, en voiture, avec David et Dominique (arrivé d’Orléans depuis cinq jours et à peine sorti du campus où il était en mission).
Temps brumeux à beau, quoique peu au-dessus de zéro.
On fait la route en admirant les rizières, quand il y en a, entre les friches industrielles et les bretelles d’autoroutes, et en écoutant les Morceaux de choix de Brigitte Fontaine.
Nombreux éclats de rire, admiration sans borne pour certaines compositions poéticomusicales (à noter que Le Goudron (1970), titre post-exotique s’il en est, ne fait pas partie de cette compilation).

« J’ai négligé mes devoirs envers l’univers,
Au niveau du concret, je suis archi-tache

Et je suis incapable de passer l’aspirateur
Parce que je suis conne… »

Ise-jingu, donc, on y arrive. Du parking au sanctuaire (ne pas dire « temple »), arrêts fréquents dans la rue commerçante, un coup à gauche, photo, un coup à droite, re-photo, y compris pour excellemment déjeuner de sushi de bœuf – si, si ! et encore photo ! -, de tekkadon et de tempura.

Changement d’ambiance passé le grand tori. Verticale majesté des cryptomères, tranquillité du site, recueillement thée et athée, autre façon de photographier, avec un plaisir un peu perdu ces dernières semaines.
Achats d’amulettes dont un lapin, qui sera l’animal de 2011.

Au couchant venteux et glacial, parvenons en voiture sur la côté en un lieu nommé mé-oto-iwa. Après un petit chemin côtier bordé de statuaires grenouillesques, deux rochers sortent de l’eau, l’un plus gros que l’autre ; des hommes les ont reliés par de grosses cordes pour en faire un site naturel et symbolique dont le nom signifie œil-époux-épouse – on propose souvent d’apparier à proportion tasses ou baguettes, rochers pourquoi pas.
Somnolence au retour ; Benabar bien moins intéressant que la Brigitte de l’aller, toute fatigante qu’elle fût dans l’incendie de l’immeuble…

Samedi 18 décembre, à Nagoya, en métro et à pied, pour faire découvrir la ville à Dominique.
Dimanche 19 décembre, à Kyoto en shinkansen, puis en vélo de location, toujours avec Dominique, plus motivé que jamais. Fait pas chaud le matin à 9h30… mais en pédalant, le beau temps se lève.
Visite de Kyomizudera, achat incontournable de poteries, déjeuner à Gion, fin d’après-midi lumineuse au Pavillon d’or et coucher de soleil sur le jardin zen du Riyoan-ji : un parcours compact et impeccable dont rien n’est à regretter !

Mardi 21 décembre, réception de clôture du programme d’invitation de notre collègue orléanais. Les étudiants ont préparé des saynettes théâtrales, de celles que jouent habituellement les étudiants à la fin du stage à Orléans. La motivation produite par cette invitation a accéléré leur implication et je me demande ce qu’ils joueront en mars prochain. Mais ce ne sera pas moi qui les accompagnerai.
Nos collègues aussi sont satisfaits.
Demain, Dominique rendra les clefs du bureau qui lui avait été attribué pour dix jours ainsi que celles de chez nous où il était mieux qu’à l’hôtel (j’espère).

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Publié dans le JLR

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