En ligne, me la péter

vendredi 8 juillet 2011, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

L’objet de mon voyage fin juin était d’abord de travailler sur des documents récemment acquis par la Bibliothèque Mazarine, pour un repérage détaillé de Mazarinades d’un type bien particulier, dans un but qui restera encore secret quelques mois. J’ai également rencontré le directeur pour évoquer les détails d’un futur partenariat. De même à la BnF, à bonne hauteur de l’une de ses tours, avec l’un de ses principaux responsables, autrefois en poste à Tokyo. Que l’on ne pense pas que je veuille, en ligne, me la péter : je ne fais que pousser prudemment les pions de notre énorme projet, et ma modeste personne doit endosser un costume de responsable, pour lequel elle ne se prend pas.
Tout en, de fait, l’étant. Ici donc, depuis l’an dernier, une aporie entre l’identité profonde, indépendante, rebelle, véritable en tout cas, et l’identité sociale, asservie au projet, à ses partenaires logiques, et à la merci, comme nous tous, des gens de pouvoir.

Tomates, dont je ne citerai rien ici, m’a beaucoup fait réfléchir. Ce qui ne me fait que regretter un peu plus que Nathalie Quintane ne soit pas venue au printemps…
On dirait d’ailleurs que Jean-Marie Gleize, dans Du Jour au lendemain du 6 juin, en remet une (petite) couche.

D’un point de vue idiolittéraire, et bien sûr littéréticulaire, c’est la nouvelle rencontre d’Alain Sevestre qui brille encore dans ma piètre mémoire (ou brûle encore, tant il faisait chaud), et que je veux donc vite fixer ici. Pas de photos, pas d’enregistrement, juste nous deux, face à face, au Balzar, plein de monde autour de nous, avec chacun sa connaissance du lieu, la sienne plus ancienne que la mienne, à ma surprise, et combien plus remarquable puisque c’était au temps des derniers cours de Barthes au Collège de France. Moi, encore tout au bonheur de son Manuel de l’innocent, lui prêt à discuter de ses affinités pour Échenoz, Toussaint (j’anthologise sa scène du chien dans le camion-abattoir, à l’instar de celle du cheval sur le tarmac de La vérité sur Marie), Volodine (qu’il a encore peu lu), Le Clézio (antiphrase, on en rigole encore), De Kerangal (à ma surprise), etc.

À propos d’Échenoz (Des Éclairs1 va passer avant la relecture des Grandes blondes), je me suis amusé à rassembler toutes les occurrences dans le JLR. Les voici, par date :2

Il semblerait que l’on se dirige vers une réédition des Salons littéraires sont dans l’internet, mon best-seller de 2002 (antiphrase ironique, ajouté-je pour ceux qui ratent l’humour quand il est là). Inutile mamouthitude ou leçon d’histoire intempestive ?

Vus : La disparue de Deauville, attachant film raté, onirico-surréaliste, avec de vrais morceaux de bonnette de micro dedans (et pas qu’une fois). Potiche, excellent, dans le genre ozonard (oui, je chipote un peu).

Notes ________________
  1. Voir, pour accompagner, un documentaire d’Archives oubliées sur Tesla. []
  2. Pour info, le JLR a commencé par hasard le 19 novembre 2003. []

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Publié dans le JLR

3 réponses à “En ligne, me la péter”

  1. Bikun dit :

    Cette réédition serait-elle revue? Il s’est passé tellement de choses depuis presque 10 ans!

  2. Berlol dit :

    En fait, non. C’est le côté vintage qui importerait. Mais à côté, en ligne, j’envisage d’ajouter des chapitres pour survoler l’abîme qui nous sépare de 2001-2002… Ça irait ensemble.
    À propos, des photos d’Échenoz, t’en as, toi aussi, il me semble, non ?

  3. Bikun dit :

    Oui j’en ai…bien vielles d’ailleurs! Enfin, à l’échelle du numérique je veux dire! De 2001 ou 2002 je crois.