IBAN et BIC sont dans un bateau

lundi 2 juillet 2012, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Ce matin, délicate opération de transfert de fonds du Japon vers la France, histoire d’avoir quelque chose sur notre compte quand on y arrivera. D’habitude on change simplement une somme que l’on va ensuite déposer à la banque à Paris, mais les opérations qui ont fait suite au décès de mon père et à mon héritage nécessitent de s’y prendre autrement cette année.
Le formulaire mis à notre disposition à la poste requiert le « code de banque » et le « numéro de compte », c’est précisément ce qui est écrit en japonais et en anglais. L’employé vérifie, puis avec un autre sur des documents officiels et nous sort qu’en fait cela veut dire les numéros IBAN et BIC… Donc, il faut tout recommencer sur un nouvel exemplaire du formulaire, le dernier qui reste, par chance… ou malchance. Pourquoi on n’écrit pas « IBAN » et « BIC » sur le formulaire au lieu de « code de banque » et « numéro de compte » ? Ma question naïve ne reçoit pas de réponse. C’est qu’en fait, elle n’est pas pertinente, ou qu’il n’est pas pertinent de la poser ici, dans un minuscule bureau de poste d’un quartier périphérique de la troisième ville d’un pays en pleine crise énergétique et économique. On a souvent le chic pour poser de ces questions qui embarrassent des employés qui voient très bien par eux-mêmes l’impropriété du truc et nous prient de les en excuser. Un peu de pitié, nom de dieu, envoyez votre question au ministère, espèce d’intellectuel à lunettes ! – pensè-je à leur place, avec un accent grave comme le recommande la première des excellentes fiches des nouvelles recommandations de l’orthographe française (et je pèse mes mots, n’ayant jamais été tendre avec les tentatives de réforme…).
IBAN et BIC sont dans un bateau… en eaux internationales.

L’essentiel, j’en reviens à mes moutons, est tout de même de pouvoir finir l’opération pognon – mot que mes étudiants peuvent découvrir ces jours-ci avec Claude Nougaro à la lettre S de mes recommandations de chansons françaises – et d’être sûr que ça ira bien sur le bon compte. Total, une heure et dix minutes, et le tout avec une grande gentillesse.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Arefy7Ma_nE[/youtube]

Presque un autoportrait, cet alphabet de chansons françaises. Ça fait trois mois que j’y travaille, quand même. J’ai visionné des centaines de vidéos, recherché les paroles, les dates, etc.
Et là, tout de suite, si j’avais une seule chanson à choisir… Ce serait Lindberg ! Une telle magie, ça m’avait subjugué à l’époque à la radio, et je n’y comprenais absolument rien, tout en y reconnaissant des mots… Je ne savais d’ailleurs ni où ni ce qu’était le Québec… Soyez gentils, j’avais six ans…
Des pigeons qui volaient en dedans
J’ai fait une chute, une crisse de chute en parachute

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=PSqhNWoUt-Q[/youtube]

Et qu’est-ce que la radio française proposait, cette année-là ? Sacha Distel ? Joe Dassin ? Nicoletta ? Monty ? Des trucs que j’ai pu fredonner à l’époque mais que je coupe après dix secondes maintenant… Ah si j’avais pu choisir moi-même ce que je pouvais écouter ! J’aurais peut-être choisi Brigitte Fontaine ? Ou Gérard Manset ? Mais aurais-je pu m’intéresser à ce tout jeune Bernard Lavilliers ?…

Tags : , , , , , , , , ,

Publié dans le JLR

2 réponses à “IBAN et BIC sont dans un bateau”

  1. cécile dit :

    Mince, le Joe chante comme la Nicolette, c’était pas comme ça quand j’avais six ans.

  2. Berlol dit :

    Ah, toi aussi t’as eu six ans…
    Bon, voilà, c’est réparé. Une erreur de copier-coller, merci de l’avoir signalée…