Des abîmes – ou des cieux – de perplexité

samedi 11 août 2012, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Quelqu’un est arrivé dans mes pages avec la recherche de « butée pour harpon ». Je le félicite. Mais ne suis pas sûr qu’il ait été satisfait d’arriver . Avec la sérendipité, on ne sait jamais… Sinon, je peux essayer.

Avant de s’autodétruire, le courrier m’avait laissé le temps de retenir sa photo et son adresse. Heureusement, je ne la connaissais pas personnellement. Je l’ai butée pour harponner son sac. Les microfilms étaient cachés dans le bouchon de son rouge à lèvres. Si je vous disais son nom, vous ne le croiriez pas.

Ce serait un exercice à la Perec : écrire des textes pour satisfaire des personnes qui recherchent quelque chose, pour le cas où ils récidiveraient, ou si d’autres leur emboîtaient le pas. Leur donner gratuitement un exemplaire de ce qu’ils ont cherché, et qui pourtant ne répondrait pas à leur question, les dirigerait vers des abîmes – ou des cieux – de perplexité.

À force de les perfectionner, d’améliorer la disposition du contenu, nos valises vont être parfaites. Pas un élément qui n’ait été pesé, mentalement ou réellement, discuté, essayé dans diverses positions. Depuis l’année dernière, la compagnie aérienne nous envoie un mail cinq jours avant le départ. J’ai vérifié tous les détails de notre vol, jusqu’aux menus. Cette fois, T. a choisi un menu végétarien. Dans un avenir proche, on devrait pouvoir choisir la couleur du hublot.
Ça me rappelle cette compagnie qui engageait des pigeons pour faire du ballant dans l’avion…

Pas de courrier du roitelet chercheur aujourd’hui. Il mijote avant d’attaquer, ou de se rétracter, selon ce que son instinct de survie lui intimera. Intrigués, plusieurs amis m’ont demandé de qui il s’agissait. Je ne peux pas le dire parce que la dissuasion est mon arme principale. Si les engagements sont respectés, tout cela ne sera qu’un épisode de stratégie médiatique, comme ce fut le cas l’hiver dernier avec le loueur de voiture et l’article 1732 du Code civil.

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Publié dans le JLR

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