eNoël 2020 sans postillons

samedi 26 décembre 2020, à 14:32 par Berlol – Enregistrer & partager

Mi-février, quand T et moi arrivons en France, nous avons fermement l’intention de porter le masque pour aller faire des courses, que ce soit à Paris ou au supermarché local. Déjà habitués au port occasionnel du masque depuis des années et informés de l’épidémie depuis janvier, nous l’utilisions normalement au Japon et j’avais, à Nagoya, surveillé avec mes collègues les concours d’entrée à l’université début février en respectant et en faisant respecter sans problème masques, gestes, gel, etc.
Quelle n’est pas notre surprise de constater l’état d’arriération mentale des Français ! Le poisson pourrissant d’abord par la tête, les discours anti-masques et, pour tout dire, menaçants de Castaner, Ndiaye, Philippe, Macron et al. nous laissent pantois ; nous savons que c’est à cause de la pénurie à laquelle ils ont contribué…
Pire : sortant avec un masque dans Paris, nous risquons d’être pris à parti par n’importe qui, y compris la maréchaussée. On n’en porte donc pas. On ne va plus volontiers qu’à la forêt. Lorsqu’on veut en offrir à nos amis, à qui nous n’avons ni serré la main ni fait la bise, ils les déclinent avec une aversion que masque leur politesse.
Après la mi-mars, on commence à voir, de nos fenêtres, des personnes masquées dans les rues… On sort alors avec plaisir, puis avec attestation. Soudain nos billets d’avion nous ramènent au Japon, où rien de tout cela n’a lieu. Avons-nous cauchemardé ?…

Résumant les mois de l’année, les piquants billets d’Alex Vizorek cette semaine réveillent l’indignation devant toutes ces absurdités gouvernementales.

« À l’achat de deux bières Corona,
vous recevez une Mort Subite » (A. V.)

traversant l'année...

Comme tout le monde, je n’ai pas passé l’année 2020 qui était prévue. C’est absolument un mal dans la mesure où des milliers de personnes sont mortes ou ont subi de terribles situations médicales, sanitaires, familiales, professionnelles ou autres – et les subissent encore.
Tous sommes touchés par la pandémie.
Par quelques aspects (seulement) ce pourrait pour certains ne pas être (qu’)une calamité (sans parler des entreprises qui prospèrent dans la crise) :
– réorganisation de vie
– optimisation des temps de sortie
– arrêt de comportements jusqu’alors inévitables (la bise…)
– annulation d’activités pénibles qu’on croyait inévitables
– retour à des activités sportives de plein air
– recherche de commerces de proximité
– économie de frais de transport, de restaurants, etc.
– obligation d’un eNoël 2020 sans postillons, idem pour le Nouvel An.

Quoi que les communicants grassement payés en disent, force est de constater que #Macron et ses sbires se sont montrés en 2020 aussi mauvais contre des #coronavirus qu’ils l’avaient été en 2019 contre des #GiletsJaunes. On peut donc raisonnablement en conclure qu’il n’est pas un bon président de la république et qu’il nuit à l’ensemble comme à l’unité des Français, voire au-delà. Sa gestion des forces de police notamment nous conduit droit dans une dictature liberticide.

la littérature longtemps
cette excroissance oui
longtemps je l’ai suivie
adulée, priorisée, or
sans crier gare
un jour* elle se décristallisa
disparut en tant qu’essence qui habitait les livres et tout ce qui les touchait de près comme de loin
c’est alors que je l’ai vue, nue et inutile
ses excès, des vanités
ses styles, des poses
des années déjà après cette disparition

soulagé
ne m’en reste que des flashs
sublimes et morts

* Ce jour-là, qui était peut-être étalé sur une semaine ou deux mais pas plus, je préparais et donnais un cours sur Élise ou la vraie vie de Claire Etcherelli. Cette disparition du goût pour la littérature eut sans doute lieu pour des raisons qui tiennent autant – ou aussi peu – à cette œuvre qu’à mon histoire personnelle…

Publié dans le JLR

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