Et allez, les appréciations insultantes !

lundi 22 mai 2023, à 9:02 par Berlol – Enregistrer & partager

Question d’Augustin Trapenard et réponse de Natalie Portman (Brut à Cannes, 21 mai 2023) :

AT : « What did you find exciting in this movement [Time’s Up], specifically ? »

NP : « I think the community of women to be in community with so many women in art industry was really incredible in terms of support and power, was just extraordinary and to be able to share experience and to be able to, you know, fight together and get ourselves better value, was really extraordinary »

Gros sérieux de façade pour un bon niveau de bullshit. Strass médiatique et crasse intellectuelle.
Attention, je ne dis pas que Time’s Up ne serait pas bien ! Au contraire. J’en veux plutôt au jeu de faux traquenard de ces questions-réponses à la fois prétentieux et creux, dans lequel la cause disparaît alors qu’on prétend la servir.
Je préfère les réponses de Frédérique Bel, sincère et espiègle, comme au temps de la Minute Blonde :

« On est une vitrine. À ce moment-là on est une vitrine et il faut se comporter comme des vitrines [prenant une pose]. Le but, c’est de montrer les choses. C’est un rythme : je donne [comme se laissant photographier], je donne [autre angle de photo], je donne… Voilà, il y a tout un truc, un peu Reine d’Angleterre [saluant de la main]. » (France 2 / 20 Heures, 21 mai 2023, à 2’45)

C’est la saison, certes courte au Japon, où on peut profiter d’un balcon. Avant c’est trop frais, après c’est trop chaud. Ça dure moins d’un mois… J’y étais donc hier pour une petite heure de lecture, avant de replonger dans la rédaction, les notes de cours, la préparation d’un poulet en gelée. Pas de répit pour les enseignants-chercheurs.

« Et allez, les appréciations insultantes ! Mentalement ballonnées, mentalement bulleuses, immatures du corps gris, demeurées, demeurées en panse moite, paranoïdes, inabouties des cavernes, psychiquement désossées jusqu’aux tréfonds, psychiquement humides jusqu’aux orteils, fichues des bulbes, débiles de la caillette, immatures du corps jaune, liées à la lie, dévastées du corps mauve, jamais détachées des couches mauves, instinctivement inaudibles, dépressives de la viande, amollies du méat, crevées aux entournures, sympathisantes des blattes, sous-développées, cérébralement divisées, trop irriguées aux éponges, mauvaises pondeuses, socialement salopardes, parfumées au sang, bonnes aux ordures. Et eux, ils se sont regardés ? » (Infernus Iohannes, Débrouille-toi avec ton violeur, ch. « Sous les viandes / Nos grandes traductions II » par Molly Hurricane, p. 110)

Oui, pardon, c’est traduit du maganéen par une tripotée de femmes…

 

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Publié dans le JLR

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