[sans titre / Grainville sur « Lisbonne dernière marge »]

Patrick Grainville, [sans titre], Le Figaro, septembre 1990.

Pour mémoire :

« Volodine se garde bien de baliser le parcours. En tout cas, tant de suggestions, de clés biseautés, de fausses pistes excitent le lecteur arraché au parcours linéaire pour découvrir une destinée protéiforme, une ubiquité étourdissante. On pense aux romans de Nicolas Morel ou de Thomas Pynchon, aux affabulateurs vertigineux qui désintègrent la vérité dans une foule d’éclats.
Mais le roman de Volodine ne pèche jamais par excès de gratuité ludique ou formelle. Il est travaillé par une rage, une rosserie qui nous mord. Il sabre toutes les idoles, les impostures, les consensus suaves. Son tandem lyrique et féroce nous réveille de nos berceuses et de nos sommeil dogmatiques. »

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