Je ne dirais pas que je n’irai pas en librairie

dimanche 14 février 2010, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Depuis des mois, j’ai effectué de façon concentrée, quotidienne, et considérée maintenant comme tout à fait normale par un grand nombre de personnes, un ensemble d’opérations qui auraient été impossibles et même inimaginables, ou dont l’énonciation aurait relevé de la folie pure il y a seulement dix ans.
Au lieu de passer des heures dans des revues, des bibliothèques et des librairies, simplement pour découvrir des références relatives à un sujet d’étude dans sa phase prospective, j’ai parcouru chaque fois en quelques minutes des catalogues en ligne, des commentaires et des articles virtuels qui m’ont permis de sélectionner les livres que je pouvais ensuite trouver, commander et payer à partir des deux ou trois ordinateurs que j’utilise régulièrement à la maison ou au bureau. Je ne dirais pas que je n’irai pas en librairie histoire de faire quelques découvertes en feuilletant au hasard mais je suis tout à fait certain d’avoir gagné des dizaines d’heures, beaucoup de frais de transport ainsi qu’en précision dans les choix.
Au lieu de feuilleter des dizaines de catalogues dans des agences de voyage sans savoir si j’allais me faire arnaquer avec des frais que j’aurais pu éviter ailleurs, j’ai comparé les prix des vols sur quelques pages web, que ce soit pour Ottawa ou pour Paris, et payé directement avec un numéro de carte de crédit des billets pour lesquels j’ai moi-même imprimé un document qui ne servait d’ailleurs à rien, sinon à me rassurer, puisque je pouvais me faire identifier de plusieurs autres manières en me présentant à un guichet d’aéroport. Je ne dirais pas que de belles revues ne me donneraient pas d’envies de voyage, si j’en avais le temps, mais je suis tout à fait certain d’avoir encore économisé du temps, etc.
Au lieu de devoir aller faire la queue à la poste pour envoyer des épreuves d’articles tout gribouillés de rouge et d’attendre le prochain avis de retrait d’un nouveau paquet qu’il faudrait encore aller chercher à la poste à pas d’heure, j’ai envoyé, reçu et renvoyé des document Word commentés et attachés à des courriels, puis déposé et partagé avec d’autres chercheurs des documents en cours d’élaboration sur des sites communautaires qui permettent de sauver les données sous plusieurs formats en économisant, etc., etc.
Par les mêmes moyens, j’ai aussi sélectionné, réservé et payé des hôtels, des voitures, des billets de train, des places de théâtre et de cinéma. Dernièrement, je me suis occupé d’une acquisition de 33 téléphones portables à Orléans pour un groupe d’étudiants avec lesquels je vais bientôt partir. Il a fallu pas mal de courriers, étalés sur trois mois, pour certifier le sérieux de la demande, sélectionner les appareils, se mettre d’accord sur la facture, établir le protocole qui permettrait d’obtenir les numéros attribués et de les diffuser aux parents des étudiants et aux familles d’accueil avant même que nous ne quittions le territoire japonais tout en limitant les risques de diffusion abusives des informations personnelles.

À suivre… (pas le temps de finir ce soir…)

Publié dans le JLR

3 réponses à “Je ne dirais pas que je n’irai pas en librairie”

  1. F dit :

    dommage que t’aies pas trouvé un système qui te permette de tenir ton blog au quotidien avec la même facilité ? !

    et le saucisson de cheval pour les dimanches orléanais, réservé aussi ?

  2. grapheus tis dit :

    En sortant de la librairie, ce serait dommage de ne pas aller « en chair et en os », sur Teshima écouter le cœur d’un JCB encore vivant !

  3. Berlol dit :

    Je suis passé sur sa page il y a pas une semaine ! Il y a du nouveau ?
    Quoi qu’il en soit ,bonjour à vous aussi !