Où les tentations culinaires sont nombreuses

samedi 30 septembre 2017, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Reprise de sauvegarde des notes suivantes, publiées dans Facebook le 22 juillet 2017, avec de nouvelles notes en italiques.  Je m’efforçais déjà depuis deux ou trois ans de mieux comprendre ce que je mangeais ainsi que mes activités dites sportives, de corriger certains excès ou certains manques, toujours avec l’idée d’être très progressif pour ne pas ressentir de frustration et déclencher l’effet inverse, le fameux rebond, qui arrive hélas trop souvent, selon les spécialistes. Les conseils du Dr Saldmann se sont amalgamés à mes connaissances antérieures et, malgré un séjour de quelques semaines en France cet été, où les tentations culinaires sont nombreuses et où nombre de produits sont plus gras qu’au Japon, mon taux de cholestérol, mesuré lundi dernier, a spectaculairement baissé de 30%. À bon entendeur…

Aux amis que cela intéresse, ces quelques remarques et conseils glanés en écoutant Frédéric Saldmann (cardiologue, spécialiste d’hygiène alimentaire), qui se fait l’avocat de notre santé dans l’émission « le sens des choses », le 15 juillet 2017.

Le jeûne séquentiel, ne plus manger après 21 heures, et ne boire que de l’eau pendant 12 à 16 heures : temps de régénération, renforcement de l’ADN, diminution des risques de cancer. Donc, 2 repas par jour, et pas 3.

J’évite en effet de manger après 21 heures. Pour le reste, le nombre de repas dépend aussi des activités et des horaires imposés par l’extérieur…

L’espérance de vie est liée à ce qu’on mange. Notamment : 30% de calories en moins, c’est 20% de vie en plus. Toute mort avant 120 ans est une mort prématurée.

Chouette ! Je ne suis donc pas encore arrivé à la moitié de ma vie… On peut toutefois penser raisonnablement que la seconde partie sera moins dynamique…

Paradoxes. La pastèque (que l’on croit bonne et légère pour la santé) fait sécréter de l’insuline par le pancréas, et le sucre va se transformer en graisse, voire provoquer de l’inflammation. En revanche, avec un burger-frites par exemple, l’avocat va faire baisser de 30% l’inflammation digestive, c’est un baume pour les intestins.

Et l’avocat sans le burger-frites, c’est encore mieux. Je m’en fais l’avocat, même s’il a une empreinte carbone à faire peur. Mauvaise foi patente : est-ce que le Japon n’est pas un peu plus près du Pérou que la France ?…

Dangers sucrés. Aujourd’hui, un enfant de 7 ans a déjà consommé autant de sucres que son grand-père pendant toute sa vie. Le sucre provoque aussi les rides. Pour faire un test du cancer au scanner, on injecte du sucre et s’il y a des cellules cancéreuses, elles rappliquent tout de suite.

Je me souviens d’une chronique de Michel Serres où il disait qu’une femme de soixante ans aujourd’hui est plus loin de sa mort qu’un nouveau-né en 1700… Elle ne consomme sans doute pas autant de sucre que ce mauvais garnement (que j’ai été).

Riz, pâtes, pains : les consommer complets parce que les fibres amortissent, ralentissent l’entrée des sucres dans le corps.

Essayer de les trouver permet aussi une dépense énergétique non négligeable…

Ne manger que quand on a faim (et pas seulement parce que c’est l’heure…). [Va expliquer ça à ton patron, ou aux gens qui s’occupent du planning dans ta fac…]

Il est important de manger lentement.

Ce reproche, qu’on m’a toujours fait, était donc une qualité !

La meilleure façon de s’arrêter de manger (ou de manger moins) : au milieu d’un plat, s’arrêter trois minutes avant de continuer ; on active dans le cerveau le sens de la satiété, donc on perd une bonne partie de l’envie de continuer (comme au restaurant quand on attend un plat trop longtemps…).

Boire deux grands verres d’eau avant de commencer un repas.

Le plus difficile est d’y penser. On a faim, on prépare, on écoute les infos en même temps… et puis c’est déjà l’apéro.

Ne pas boire de liquides trop chauds : ça peut provoquer le cancer de l’œsophage.

Dans les publicités japonaises, l’homme ou la femme se brûle toujours visiblement en avalant des nouilles très chaudes afin de signifier son contentement, exprimé ensuite par « oishii » (pour la femme) ou par « umaï » (pour l’homme). Ces acteurs touchent-ils une prime de risque professionnel ?

Ne pas manger les parties grillées au barbecue : manger 3 cm de zone brûlée, c’est comme fumer 200 cigarettes.

Cet été, chez un ami, j’ai mangé un magret de canard au barbecue, assez cramé, en fait. Il faisait bien dix centimètres sur vingt-cinq (le magret, pas le barbecue). Il faut que je lui offre une plaque (à l’ami, pas au magret). De l’ambiguïté des pronoms… En japonais, le problème est réglé : il n’y a pas de pronoms, sauf des déictiques. Du coup, tout est contextuel, et c’est encore pire, même pour les Japonais.

« Une pomme chaque matin éloigne le médecin » (à condition de bien viser, ajoutait Churchill). Mais il faut l’éplucher (ce qui enlève 90% des pesticides) et retirer les parties marron abîmées qui sont cancérigènes.

Rien que pour ce mot génial, j’aurais donné le Prix Nobel à Churchill !

Ne mettez pas de zeste de citron dans votre drink. Si les pesticides étaient noirs (au lieu d’être transparents), votre citron serait tout noir…

Pour se débarrasser du sucre, commencer par ne plus en mettre dans le café ou le thé. Pendant trois semaines, on trouve que ce n’est pas bon. Après trois semaines, on n’en voudra plus et on trouvera que ce qui est un peu sucré l’est déjà trop. On aura modifié le seuil physiologique dans le cerveau.

Ça, c’est fait.

Le chocolat, c’est très bon. Surtout le chocolat noir (80% et +). 2 carrés de chocolat noir par jour font baisser de 2 points la pression artérielle. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles les Français font 6 fois moins d’infarctus que les Américains.
Le chocolat noir 100% n’a certes pas très bon goût, mais il coupe la faim en faisant chuter le taux de ghréline, qui est l’hormone de l’appétit.

Commencer le repas par le dessert. Une banane en début de repas est un missile anti-kilos. Le dessert active une hormone qui fait chuter l’appétit.

Les aliments-retard. Par exemple, si on mange trois sardines (le contenu d’une boîte, souvent), il faudra 9 heures pour qu’elles sortent de l’estomac, et pendant ce temps-là, on n’aura pas faim… (Alors qu’un poisson blanc + légumes sort de l’estomac en 1h30) Idem pour du poivron cuit, ou en mettant de la cannelle sur la pomme : on retarde la vidange gastrique (passage des aliments qui sont dans l’estomac vers les intestins).

Le potage mixé n’est pas recommandé parce qu’il sort très vite de l’estomac, tandis que la soupe minestrone est longue à digérer, pleine de fibres et a même un effet coupe-faim.

Et pourtant, la soupe que vous mixez vous-même à mille tours-minute vous a un onctueux ! Au point qu’on croit qu’il y a de la crème fraîche dedans alors que non. Ou bien ça vient des deux gousses d’ail…

Il y a une façon de s’alimenter à 20 ans (en gros, tout ce qu’on veut), et il y a une façon de s’alimenter à 50 ans et après (en gros, faire tout ce qui est recommandé dans cette liste).

Pour les gens qui ont tendance à manger gras et à boire pas mal d’alcool – et qui arrêteraient, ou envisageraient de se « détoxer » : il faut 500 jours pour refaire un foie neuf. Donc, les cures et produits « détox » en 1 semaine, allô, quoi ! [c’est pas le docteur qui parle comme ça, pardon de mettre mon grain de sel…]

Dingue ! Il faut presque deux fois plus de temps pour se refaire un foie que pour faire un enfant ! Ce n’est pas du tout raisonnable…

Le repas idéal, c’est de choisir ce qui fait plaisir, de prendre son temps et de changer tout le temps le menu… Ça permet aussi de ne pas prendre toujours les mêmes pesticides. Au passage, les fraises en ont beaucoup, hélas, mais les kiwis, pas du tout. Vive les kiwis !

Il faut faire 7 km de jogging « pour » consommer un croissant.

D’où l’intérêt d’habiter au moins à 3,5 km de la boulangerie.

Le sport : 30 minutes d’activité physique par jour diminuent de 40% les risques de cancer, Alzheimer, maladies cardio-vasculaires. Mais ça ne fait pas maigrir. Outre le fait de brûler des sucres et des graisses, il y a une libération de molécules qui agissent comme un médicament… qu’il faut prendre tous les jours. Et pas seulement le week-end ou pendant les vacances.

Il y a autant de vitamines dans des légumes en conserve, et parfois plus, que dans des légumes frais. Et ce n’est pas très cher, comme les sardines en boîte.

Il faut que je reprenne les repas de La vie mode d’emploi pour voir s’ils sont diététiques. Je suis à peu près sûr que c’est une contrainte que Perec n’a pas voulu considérer.

Publié dans le JLR

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