Le sarcophage de la suivante

jeudi 14 juillet 2011, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Avec Fukushima, n’avez-vous pas
l’impression que le 21e siècle a commencé
alors que les Twin Towers achevaient le 20e ?

Il y a bêtise et bêtise, c’est selon :
celle des constructeurs de centrales nucléaires en zone sismique
celle des consommateurs d’électricité pas chère

Un préfet qui veut redémarrer un réacteur endommagé
accepterait-il de prendre l’autoroute
dans une voiture aux freins plus que douteux ?

L’électricité pas chère d’une génération
deviendra, après la fête,
le sarcophage de la suivante.

* *
*

« Sa mémoire est en effet aussi précise que la photographie récemment découverte et, surtout, Gregor manifeste le don de se représenter intérieurement les choses comme si elles existaient avant leur existence, les voir avec une telle précision tridimensionnelle que, dans le mouvement de son invention, jamais il n’a besoin de croquis, de schéma, de maquette ni d’expérience préalables. Ce qu’il imagine étant immédiatement considéré comme vrai, le seul risque auquel il s’expose, et peut-être s’exposera toujours, est de confondre le réel avec ce qu’il projette. » (Jean Échenoz, Des Éclairs, Paris : Minuit, 2010, p. 13-14)

« Ce n’est pas d’aujourd’hui que Béliard a l’air hors du coup, inconscient de ce qui se passe et de sa gravité. Mais c’est toujours ainsi : parfois il sait tout ce qui s’est produit en son absence, faisant même état de détails inconnus de Gloire, et parfois il débarque absolument au courant de rien, l’air abruti comme ce matin, il faut tout lui expliquer – certes il n’est pas exclu qu’alors Béliard simule. » (Jean Échenoz, Les grandes blondes, Paris : Minuit [1995], coll. Double, p. 79)

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Publié dans le JLR

Une réponse à “Le sarcophage de la suivante”

  1. karl dit :

    Et si ce n’était que Fukushima et le nucléaire. Nos habitudes alimentaires, nos envies de chaud en hiver, de froid en été. Nos désirs de voyages, nos habitudes vestimentaires. Un suicide collectif, les autres pas moi.