Allumez quelques ampoules de plus

lundi 28 mai 2012, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

La journée commence par l’ambulance, celle dans laquelle je dois accompagner une amie qui n’a pas pu manger depuis trois jours. Une fois à l’hôpital, c’est la suite normale des questionnaires, mise sous perfusion d’eau sucrée, radios, CT et coloscopie, jusqu’à la chambre qui l’attend pour quelques jours, et d’où, cadeau du destin, on a un merveilleux paysage d’orage sur l’Hôtel Okura et la tour de Tokyo.

Dans les attentes, je continue La centrale

« Vous entrez, vous avez quelques minutes pour faire ce que vous avez à faire, c’est serré, vous le faites, vous sortez, un autre prend la relève, etc. Techniquement, ça n’est pas difficile, mais au moindre souci, à la moindre complication, vous prenez un coup de chaud, parce que le compteur là sur votre poitrine s’emballe, le dosimètre, et en dessous ça s’emballe aussi, et la respiration sous le heaume se cale sur un autre rythme. Point chaud. Ou comment ce qui est simple dans son principe devient compliqué dans la conscience qu’a chacun d’être exposé aux radiations et la communication du stress à l’intérieur de l’équipe. » (Élisabeth Filhol, La centrale, p. 54.)

Et le soir, quand je rentre à la maison, je trouve un lien vers une vidéo postée par Janick Magne, candidate écologiste dans la 11e circonscription des Français à l’étranger que je remercie et pour qui j’ai voté.
Faites un exercice : regardez cette vidéo et demandez-vous si vous voudriez y aller, vous ou quelqu’un de votre famille. Selon la réponse que vous vous faites, éteignez des lumières pour économiser l’énergie, ou allumez quelques ampoules de plus.

[youtube]JA39Dpg9CRU[/youtube]

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Publié dans le JLR

2 réponses à “Allumez quelques ampoules de plus”

  1. magois patrick dit :

    Il n’y a aucun besoin de comprendre les commentaires. Les images parlent plus que tout les livres de physique nucléaires. Voilà ce qui arrive et arrivera tant que nous fermerons les yeux sur la plus grande menace que l’humain sait mettre en place. En plus des dangers il y a les mensonges hypocrites des puissants, des gouvernements qui minimise sur les effets.
    Nous sommes horrifié de savoir que les poilus de 14 n’étaient que de la chair à canon, aujourd’hui, nous sommes de la chair à canon nucléaire. L’Homme dans toute sa splendeur ne regarde que le confort narcissique de son intérieur. Il le veut beau, brillant, luisant, étincelant sans se poser la question. La société moderne augmente sa voracité énergétique. Il serait temps que les peuples reprennent possession de leur avenir. Tout comme ils sont, pour beaucoup, tenté par toutes ces réclames, ces nouvelles technologies qui sont gourmandes d’énergie électrique donc nucléaire, et de l’énergie financière. L’un comme l’autre est la falaise au bout de laquelle il faudra se résoudre à se jeter sinon de faire le tri sélectif de tout ce que l’on peut se passer sans vivre comme un ermite.
    De l’autre coté du monde dans lequel tu vis, il n’y a pas par instant ou une pensée positive sans énergie nucléaire et sans énergie financière traverse les océans pour t’accompagner.
    Le monde aurait besoin de se réveiller mais pendant ce temps là ils entendent les berceuses des banques….

  2. Berlol dit :

    En effet, cher Patrick, point n’est besoin de commentaires ! Il suffit de voir l’état des constructions, des abords, les ridicules déplacements des hommes, leur harnachement à peine protecteur qui ne les protège que quelques minutes ou secondes selon l’endroit…
    Il y a encore eu cette nuit un tremblement de terre de force 3 sur Tokyo, avec épicentre à Shizuoka. À chaque fois, on se demande si la piscine de Fukushima 4 va s’écrouler, répandant une contamination rapide et massive qu’aucune équipe ne pourrait stopper et qui entraînerait l’évacuation de… Tokyo !
    Sinon, d’aucuns stratèges pensent que mon vote est dispersé ; qu’il vaudrait mieux « voter utile ». Dont les stratégies – myopes – consistent à faire décider si l’on va mourir par la misère ou par les rayonnements ionisants… Alors qu’il vaudrait mieux s’ingénier à ne pas mourir du tout ; après tout : on n’est pas là pour disparaître !