Lecture méta-post-exotique à 300 à l’heure

vendredi 3 octobre 2008, à 23:59 par Berlol – Enregistrer & partager

Faisons bref ; trop de choses en cours.
Matinée de rédaction.
Déjeuner au Downey (sandwiches sophistiqués) avec David et notre chef de département. Il faut préparer les emplois du temps de l’année prochaine.
En tout cas, je me suis tenu à ma décision de ne plus retourner au restaurant des profs. Trop toxique pour moi.
Après quelques lettres (papier) en retard rédigées au bureau, nouveau départ pour Tokyo et lecture méta-post-exotique à 300 à l’heure.

« Comment peuvent se croiser dans une même esthétique et sans se contredire la science-fiction, le roman terroriste, le réalisme socialiste, le réalisme magique, le roman politique ? Probablement grâce au travail de déréférencialisation1 et de carnavalisation2 qui fut observé. Les références littéraires sont tout à fait reconnaissables mais prises dans un système qui définit ses propres règles et se constitue de manière autarcique. Le travail sur les genres est semblable à celui sur les lieux ou sur les temporalités. Ils sont dans le même temps exposés et déformés, notamment par leur collusion, jusqu’à ce qu’ils ne fassent plus signe vers l’extérieur mais au contraire apparaissent comme une caractéristique du post-exotisme. Les fictions de Volodine relèvent tout à la fois de la science-fiction, du roman terroriste, du réalisme socialiste, du réalisme magique, du roman politique sans qu’aucune de ces références ne parvienne à les définir.» (Lionel Ruffel, Volodine post-exotique, p. 74)

Fin de soirée avec les Bleus, série policière que diffuse TV5 Monde depuis la rentrée et qui m’amuse beaucoup. Outre que ce n’est pas mal fait, bien conçu, bien joué et bien rythmé, je me suis tout de même demandé ce qui pouvait m’attirer là-dedans… Et j’ai compris aujourd’hui. Peut-être.
Peut-être parce que les jeunes stagiaires qui font ainsi leur premiers pas dans la police ont l’âge d’être mes enfants. Les enfants que je n’ai pas eus. Sans regret. Mais avec curiosité. Eh oui, la curiosité, ce défaut qu’augmente l’imagination…

Notes ________________
  1. « La « référencialité » est un néologisme que Tiphaine Samoyault a élaboré pour désigner « une référence de la littérature au réel, mais médiée par la référence proprement intertextuelle ». Tiphaine Samoyault, L’Intertextualité, Paris, Nathan, « 128 », 2001, p. 82.» (Ibid., p. 58, note 21) []
  2. « L’alliance de l’inversion et de la parodie porte un nom en littérature, il s’agit de la carnavalisation, dont Bakhtine a rappelé l’importance pour l’histoire du roman.» (Ibid., p. 67) []

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Publié dans le JLR

4 réponses à “Lecture méta-post-exotique à 300 à l’heure”

  1. F dit :

    tu veux dire que t’aurais fait rentrer tous tes gosses dans la police ?

  2. Berlol dit :

    Bah non, bien sûr ! Mais ceux qu’on voit dans la série, on se demande comment ils y sont entrée…

  3. F dit :

    ça arrive aussi pour les vrais, par chez nous!

  4. Berlol dit :

    Alors, c’est que c’est bien les mêmes…